Un vol bucolique en montgolfière est-il Kyoto-compatible ? C'est la question que s'est posée David La Beaume, directeur de France Montgofières, qui a signé le pacte écologique de la Fondation Nicolas Hulot et s'est interrogé sur ses axes de progrès, notamment en matière d'énergie. Impossible bien sûr de se passer du propane, même si l'entreprise commence à utiliser des ballons de tissu noir en partie supérieure pour mieux capter les rayons solaires et réchauffer encore l'air emprisonné. Le plus gros potentiel se situe donc au sol, dans le transport des voyageurs et du matériel. C'est la raison pour laquelle France Montgolfières a testé cet été, pour un démarrage effectif ces jours-ci, l'utilisation d'une calèche tirée par deux chevaux de trait auxois. Elle remplacera pour chaque vol deux véhicules, en général des 4 x 4 Diesel. Ce choix, qui concernera d'abord le site de Forcalquier, n'est ni anodin ni folklorique. « Chaque véhicule réalise environ 50 km par vol, soit près de 20 000 km par ballon sur nos six à sept mois d'activité », explique David La Beaume. Sans compter les manoeuvres au sol pour le déploiement du ballon, qui seront aussi réalisées à l'aide des chevaux. Avec dix chevaux sur Forcalquier, France Montgolfières va réduire de 20 à 25 % ses émissions de CO2 liées au transport, et généralisera l'opération si elle « prend » commercialement auprès de la clientèle. Sur le plan économique, ce changement sera sans doute profitable du fait de la hausse du prix des carburants et du coût des véhicules.