Qui a dit que l'environnement, Renault n'en avait rien à cirer ? Dans son usine de Douai (59), le constructeur a fait quelques petites adaptations sur les différentes étapes de la phase de peinture afin d'en réduire l'impact environnemental, et la dernière en date concerne l'application de la cire.
Revêtue de quatre couches de protection et de peinture, truffée de mastic aux jointures des tôles, chaque caisse, qui n'a reçu encore ni organe de roulement ni habillage intérieur, y passe pour se protéger de la rouille et parfaire l'étanchéité. Des robots injecteurs viennent appliquer la cire par-dessous, dans les creux et renfoncements, et des basculeurs, tels des paniers à salade géants, viennent secouer la caisse pour égoutter le trop plein de produit.
54 t économisées
Là intervient l'innovation environnementale : depuis la fin du mois de mai, ce trop plein est récupéré dans des bacs de rétention au sol et recyclé dans les injecteurs pour cirer la caisse suivante. « Le produit compte désormais 80 % de cire neuve et 20 % de cire recyclée. Comme on en injecte 1,5 kg par voiture, cela nous fait économiser 54 tonnes par an, une quantité qui jusqu'alors partait à l'incinération », détaille Benjamin Hayat, le jeune ingénieur qui a suivi le projet. Renault assure ne rien perdre en qualité. « Nous ne nous serions pas permis de sacrifier la garantie anticorrosion », justifie la marque au losange, qui rattache cette action à sa nouvelle signature environnementale Renault Eco2. Investissement : 122 000 euros. L'usine de Douai, certifiée Iso 14001, s'était déjà illustrée en se convertissant aux peintures hydrodiluables, moins émettrices de composés organiques volatils, comme usine pilote en 1998.