Isabelle Maria
Assistante commerciale chez Clairefontaine
Élodie, 17 ans, et Alexis, 13 ans, entrent cette année au lycée professionnel et en quatrième. Pour la rentrée, je m'approvisionne pour une grande partie chez le libraire de mon quartier et complète ensuite mes emplettes en grandes surfaces. Mes enfants sont assez difficiles sur la qualité du papier : je n'achète donc pas de papier recyclé qui « boit » souvent beaucoup. Pour les vêtements, j'essaie de me procurer des articles français ou européens, mais ce n'est pas toujours possible. Mes neveux récupèrent les habits encore en bon état qu'ils ne mettent plus. Élodie emprunte les transports en commun pour aller au lycée tandis qu'Alexis rejoint le collège en vélo ou à pied.
Catherine El Arouni
Directrice administratif et financier du WWF France
Maxime, 14 ans, entre en troisième, Smhan, 13 ans,
en quatrième et Elyas, 4 ans, en dernière année de maternelle. Chaque année,
je fixe aux deux premiers
un budget pour la rentrée et les incite vivement à acheter écologique. Deux fois par an, Oxford Hamelin, un partenaire de l'association qui privilégie les papiers recyclés ou certifiés FSC, brade ses fins de stocks dans nos locaux. Nous achetons le reste chez Carrefour, également partenaire du WWF. Les produits de rentrée « verts » y sont regroupés dans un même rayon. Il est cependant difficile d'éviter les articles en plastique si l'on s'en tient aux listes des enseignants qui surévaluent généralement la quantité de matériel nécessaire.
Frédéric Salomé
Directeur général adjoint de Recydem
Louis, Pauline et Benoît ont 11, 7 et 4 ans et découvrent respectivement la sixième, le CE1 et la moyenne section de maternelle.
Pour les fournitures scolaires, nous préférons du matériel simple et solide. Nous pratiquons beaucoup de réemploi
en n'hésitant pas par exemple à retailler les crayons d'une année sur l'autre. Nous adoptons la même philosophie pour les vêtements. Nous évitons les grandes marques et sommes sensibles aux garanties sur le respect de normes sociales ou environnementales dans les pays producteurs qu'apportent certaines marques ou distributeurs. Ma femme ou moi accompagnons les enfants à l'école en voiture. Notre ville de Marcq-en-Baroeul organise chaque année une journée « École à pied ». Cela nous a donnés envie de troquer la voiture contre vélos et trottinettes chaque samedi ensoleillé.
Frédéric Villaumé
Coprésident du réseau École et nature, directeur du Graine* Rhône-Alpes
J'ai trois enfants. Biblis, 9 ans, entre en CM2 ; Garance, 7 ans, en CE2 et Noé, bientôt 4 ans, en 2e année de maternelle. Dans ma ville, les parents n'ont en principe aucune fourniture à acheter. J'y veille en tant que membre du conseil d'école. Quand nous achetons cependant du papier recyclé ou quelques feutres et effaceurs, nous préférons les produits les moins emballés. Leurs cartables écoconçus Lafuma sur le dos, les deux aînées empruntent tous les jours le pédibus récemment mis en place à l'initiative
du conseil municipal
des enfants. Une fois par semaine, ma femme ou moi assurons le trajet. Ce système fonctionne très bien et a contribué à retisser du lien social dans le quartier.
* Groupe régional d'animation et d'initiation à la nature et à l'environnement.
Véronique Scamps
Chargée de mission à l'Institut de formation et de recherche
en éducation à l'environnement ( Ifree)
Ma fille Léna entre, à 6 ans, au CP et son frère Antoine, 3 ans, en 2e année de maternelle. Lors des courses de rentrée, nous essayons d'abord d'acheter un produit avant son emballage ! Nous sommes attentifs aux logos (NF environnement, FSC, PEFC, etc.), mais aussi aux matériaux en préférant par exemple des classeurs en carton plutôt qu'en plastique. Avant d'acheter des vêtements, nous faisons généralement fonctionner le tam-tam familial. Nous achetons du coton bio ou équitable dès que possible, mais sommes comme tout le monde, limités par les contraintes de budget et de temps... Temps que mon mari ou moi essayons tout de même de prendre une fois par semaine pour accompagner Léna et Antoine à pied à l'école.
Patricia Gombert
Responsable de l'agence Affaires publiques
Arthur et Lisa, 13 et 10 ans, entament respectivement leur première et dernière année de collège. Nous ne mettons jamais les pieds dans une grande surface sauf pour la rentrée où nous n'avons pas trop le choix, vu les impressionnantes listes que nous fournissent les enseignants. L'offre en produits respectueux de l'environnement n'y est pas très développée. Même remarque pour les vêtements. Nous essayons en revanche de ne pas tomber dans les griffes des grandes marques. Côté déplacements, nous n'avons pas trop le choix non plus. J'accompagne Arthur et Lisa chaque matin en voiture. Mon fils commence à prendre son vélo ou le métro. Dans notre ville de Lille, il n'existe pas de pédibus, ce qui serait pourtant bien pratique...