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MOBILITÉ

Toutes voiles durables

PUBLIÉ LE 1er OCTOBRE 2007
LA RÉDACTION
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Fin 2009, 2 millions de bouteilles de vin du Languedoc seront exportées en Irlande non par porte-conteneurs, mais au gré des vents. En effet, la jeune Compagnie de transport maritime à la voile ( CTMV) s'apprête à faire revivre l'époque des goélettes d'antan. C'est sur le dernier navire marchand à voile en état de naviguer, le Belem, que l'idée du projet a émergé. « Rendre à la voile sa compétitivité économique et environnementale est un rêve partagé par des professionnels du vin, de la logistique et des marins comme le commandant du Belem, Michel Péry, qui encadrera l'équipage des voiliers », précise Frédéric Albert, cofondateur de la CTMV. En chantier depuis un mois, le premier deux-mâts sera opérationnel à la fin de l'année prochaine. Long de 50 m et large de 10, ses 900 m² de voile propulseront, à une vitesse de 11 noeuds, 200 tonnes de palettes de vin, huit marins et une poignée de chanceux passagers. Chargées à Béziers, les bouteilles provenant de 60 grands crus rejoindront le port de Bordeaux par le canal du Midi. Quatre jours plus tard, elles seront distribuées à Bristol et Dublin. Une ligne propre Bordeaux-Dublin Après l'Hérault, l'Irlande est la seconde patrie de Frédéric Albert. Il y a trouvé les appuis pour boucler une pleine année de commandes. De quoi rassurer ses partenaires. Parmi eux, l'armateur Philippe Videau, créateur de la Compagnie des îles du Ponant, propriété du géant CMA-CGM (lire encadré), et le bureau d'ingénierie Ship Studio, qui a dessiné le bateau. En cale, une isolation en liège maintient naturellement la température à 15 °C. À bord, on s'engage à traiter les eaux noires et grises. Quant à la motorisation, imposée par la réglementation et nécessaire en manoeuvre portuaire, elle fonctionnera au biocarburant, a priori de l'huile de colza. « Ce n'est pas un cargo muni de voiles pour faire propre, mais une goélette naviguant les trois quarts du temps sous voiles, explique Frédéric Albert. Et ce, hiver comme été grâce aux innovations apportées dans la voilure et le pilotage automatique. » Un second bateau permettra d'effectuer deux rotations par mois. Ce jumeau bénéficiera d'aménagements complémentaires, en particulier pour rentabiliser le fret et accueillir en conteneur les produits d'exportateurs irlandais (bière, saumon, huîtres françaises élevées en Irlande). Côté français, la CTMV déborde de propositions émanant d'entreprises comme l'Occitane ou de coopératives de produits bio, pour qui le gain en termes d'image et d'environnement vaut bien les 20 à 25 % de surcoût par rapport au fret en cargo. Coût total du projet : 10 millions d'euros. L'Ademe a soutenu la phase d'études à hauteur de 60 000 euros et s'apprête à reconduire son aide. Autre appui, celui de la Fondation Belem, via son mécène la Caisse d'épargne. Le soutien de la Région Languedoc-Roussillon est attendu. En contrepartie, la CTMV apposerait sur ses voiles le logo de la marque régionale Sud de France. Reconnu durable En croisant le chemin du cabinet Ecocert, ce projet est devenu la figure de proue d'un nouveau processus de reconnaissance d'un engagement durable que l'organisme certificateur avait dans ses cartons et qu'il développe en vue d'être normalisé sous la marque Ecopass. « Le cahier des charges ne se limite pas au transport propre en mer, mais inclut les relations aux fournisseurs, le transit fluvial, les conditions de travail des salariés, en vue de faire reconnaître notre initiative comme durable de A à Z », souligne Frédéric Albert. Attention toutefois : cette démarche encore balbutiante de validation par un organisme certificateur n'est pas considérée à proprement parler comme une certification. Mais cela ne l'empêche pas d'être ambitieuse. Et, comme Frédéric Albert le conclut, « elle nous permettra de prendre une longueur d'avance sur les concurrents qui nous suivront sur ce marché en devenir ».
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