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MOBILITÉ

Les bégaiements du Grenelle

PUBLIÉ LE 1er JUIN 2008
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Tout a commencé sur les chapeaux de roues, il y a un an ! Mai 2007, Nicolas Sarkozy annonce un Grenelle de l'environnement. Juillet, Jean-Louis Borloo en présente l'organisation. Octobre, le président reprend à son compte les conclusions des groupes de travail. Janvier 2008, mise en place des 33 comités opérationnels dont les travaux doivent déboucher sur une loi Grenelle annoncée avant l'été. Délais et promesses tenus ! Aujourd'hui, pourtant, la traduction en projet de loi apparaît plus délicate que prévu. Avec une rédaction et un calendrier bouleversés chaque semaine ! Ainsi, le 30 avril, Jean-Louis Borloo présente bien un projet de loi, baptisée Grenelle 1. Mais ce texte d'orientation ne fait que reprendre (ou presque) les engagements déjà actés. Il sera suivi, précise le ministre, de deux autres lois détaillant les modalités techniques et financières : Grenelle 2 sur le bâtiment et les transports avant l'été, Grenelle 3 sur l'agriculture et la gouvernance à l'automne. Le 20 mai, Nicolas Sarkozy annonce à Orléans que finalement les deux textes d'application seront soumis au Parlement à la rentrée prochaine en même temps que la loi de finances. Cela ne l'empêche pas d'affirmer que « la totalité des engagements souscrits pourra commencer à s'exécuter à compter du début 2009 ». Et de conclure que l'« on n'est plus dans l'incantation, on est dans la décision ». Malheureusement, rien ne permet de le croire ! Et Sébastien Genest, président de France Nature Environnement exprime bien l'opinion générale : « Il ne faut pas disserter indéfiniment sur les objectifs de Grenelle. Nous sommes dans l'après-Grenelle et il faut parler des moyens ». Même le Conseil économique et social s'inquiète de ce saucissonnage. Il réclame des évaluations préalables et des programmations pluriannuelles. Bref, une visibilité pour l'ensemble des acteurs « essentielle pour assurer la crédibilité des politiques engagées ». Il faudra donc attendre la rentrée pour découvrir le résultat des compromis interministériels et le niveau des ambitions de nos élus. Mais à quelque chose malheur est bon. Cela vous laissera le temps de découvrir la nouvelle formule d'Environnement Magazine prévue dès le prochain numéro de Juillet-Août. Nouveau format, nouvelles rubriques et l'engagement de parler encore mieux de vous et de vos métiers. Promesse tenue ? C'est vous qui nous le direz !
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