La mairie de Toulouse mène une réflexion tous azimuts pour réduire la consommation de l'éclairage urbain, qui lui coûte 4 millions d'euros par an. Dernier essai : le lampadaire à Leds avec détecteur de mouvement, qui pourrait équiper 70 % des rues peu fréquentées la nuit. Présentés lors des Journées nationales de la lumière de Toulouse en septembre 2008, les lampadaires à Leds fabriqués par l'allemand Weef, désormais sur catalogue, ont été adaptés. « À la différence des éclairages classiques, le Led s'allume au quart de tour. Cela m'a donné l'idée d'y associer un détecteur de mouvement », raconte Alexandre Marciel, adjoint au maire chargé de l'éclairage. Il a demandé à l'industriel de fabriquer un lampadaire avec deux zones d'éclairage. Les services techniques de la mairie ont couplé l'une d'elles à un détecteur de mouvement. Les quatre lampadaires testés dans le quartier Saint-Étienne fournissent donc un éclairage permanent réglementaire de 10 lux et un éclairage plus fort au passage d'un piéton, d'un cycliste ou d'une voiture. Le tout consomme entre 30 et 60 W, au lieu de 150 avec un éclairage au sodium. Le coût est de 5 000 € pour quatre lampadaires. Ces nouveaux éclairages seront installés progressivement lors du remplacement du matériel. Une délégation parisienne devait venir voir, début avril, les technologies expérimentées dans la ville rose. Toulouse teste aussi des lampadaires hybrides solaire-éolien et travaille sur un plan de dépollution lumineuse avec l'Association nationale pour la préservation du ciel nocturne, qui soutient le projet de réserve internationale de ciel étoilé au pic du Midi, la première réserve de ce type au monde !