Anne-Claire Daneau Administratrice de l'association Agriculteurs français et développement international (Afdi) Éleveuse « raisonnée » (53) Je suis partie en 2004, grâce à l'Afdi, travailler comme bénévole au Burkina-Faso dans une exploitation familiale de volailles. Depuis mon retour, je suis plus attentive à la consommation d'eau. Nous avons d'ailleurs installé un système de récupération des eaux de lavage dans la salle de traite. Nous réfléchissons en outre à l'opportunité de louer une partie de nos parcelles à un exploitant de parcs éoliens. Olivier Lainé Membre de la Confédération paysanne Céréalier (76) J'ai débuté la conversion de mon exploitation au bio en septembre dernier, mais avais déjà réduit de moitié ma consommation de produits phytosanitaires. J'entretiens depuis cinq ans des haies bocagères en bordure de mes champs. En plus de leur intérêt paysager et de lutte contre l'érosion, elles me fournissent un excellent combustible pour le chauffage. J'ai également fait monter des panneaux photovoltaïques sur mon toit, produit de l'huile brute pour faire rouler le matériel agricole et ai le projet de construire une maison en paille. Pour mon activité syndicale, j'utilise beaucoup ma voiture même si nous essayons d'organiser davantage de réunions téléphoniques. Henri Thépaut Président sortant de la Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France (Fnab) Maraîcher bio (29) J'ai toujours eu une sensibilité écolo. Si j'ai des efforts à faire sur mon exploitation, c'est sur la production d'énergie. Une année, j'ai bien fait de l'huile de colza pour alimenter mon vieux tracteur, mais c'était trop contraignant et je n'ai pas continué. J'ai par ailleurs fait installer des toilettes sèches dans le hangar. Sinon, à la maison, nous avons sept poubelles, nous mangeons bien sûr bio et éduquons nos enfants au développement durable, mais ce sont souvent eux qui nous amènent des idées découvertes ailleurs ! Chaque semaine, je vends par ailleurs des paniers bio à des citadins de plus en plus demandeurs. Ludovic Jarriault Membre des Jeunes Agriculteurs Éleveur (79) Sur mon exploitation, à chaque fois que nous pouvons réduire les doses d'intrants, nous le faisons ! Les produits phytosanitaires coûtent cher. Le but est d'en utiliser et d'en perdre le moins possible. Nous n'avons pas attendu le Grenelle de l'environnement pour réfléchir à ses questions ! Nous avons un temps envisagé de stocker l'eau de pluie, mais l'investissement était trop important au regard de nos besoins. À plus long terme, installer des panneaux photovoltaïques sur les toits pourrait nous intéresser. Pascal Ferey Vice-président de la FNSEA et président de la commission environnement Éleveur (50) J'ai banni la charrue de mon exploitation voilà quatorze ans. Maintenant, ce sont les lombrics qui creusent le sol à ma place ! J'utilise aussi beaucoup moins de désherbants et de fertilisants qu'auparavant. Pour mes déplacements syndicaux, je privilégie désormais le train à la voiture. Pour des raisons autant économiques qu'écologiques. Cette année, je compte équiper mon exploitation d'un système de récupération de la chaleur du lait et, l'an prochain, d'un chauffe-eau solaire.