À l'automne, 21 kilomètres de voies de Réseau ferré de France ( RFF) sur 31 840 recevront dix fois moins de phytosanitaires. Une vingtaine de kilomètres particulièrement sensibles, puisqu'ils traversent les étangs de la Narbonnaise, en Languedoc-Roussillon. Fruit d'un partenariat entre la SNCF, RFF, le parc naturel régional de la Narbonnaise et l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse qui a lancé l'appel à projets, la mise en oeuvre de techniques non polluantes de maîtrise de la végétation sur les banquettes des voies ferrées devrait être ensuite étendue à d'autres zones sensibles. Jusqu'ici des trains « désherbeurs » arrosaient le ballast, les banquettes et les fossés de produits phytosanitaires : 50 kg étaient ainsi répandus chaque année sur le linéaire expérimental, réduits à 4 kg aujourd'hui. Ce changement de mode de traitement repose sur quatre techniques : pose de membranes géotextiles, installation de banquettes couplant protection contre la végétation et maintien des talus (technique dite Rugleï), nattes antivégétation sur les pistes et pose de membranes Plast Sol bitumées, antiracines et hydrophobes. Cette expérimentation est une première en France ; elle s'inscrit dans la logique de l'accord signé en 2007 avec les ministères de l'Écologie et de l'Agriculture visant à réduire l'utilisation des produits phytosanitaires. Coût de l'opération : 210 000 euros, payés à 80 % par l'agence de l'eau et 20 % par RFF.