Une diminution de 46 % de la consommation de carburant et de 49 % des émissions de CO 2 : au terme de ses trois ans d'expérimentation à Strasbourg, le véhicule hybride rechargeable (VHR) de Toyota se montre plus performant qu'une voiture à essence de même gamme, avec un peu plus d'une recharge par jour, l'utilisation la plus courante. La fréquence de charge est déterminante, relèvent le constructeur japonais, EDF et la communauté urbaine (CUS) dans le bilan de l'expérimentation : plus elle est élevée, plus on économise. On aboutit ainsi à une économie de 61 % de CO 2 avec 1,6 charge par jour. Inscrite dans un test de 600 véhicules prototypes dans le monde, l'opération strasbourgeoise a porté sur 70 Prius VHR qui ont cumulé 4 millions de kilomètres. Les utilisateurs, salariés de 33 collectivités et entreprises, ont rechargé à 60 % sur leur lieu de travail e t à 37 % à domicile, réduisant à portion congrue les 112 bornes publiques. « Mais celles-ci forment un complément indispensable pour rassurer le conducteur, inquiet d'une possible panne », estime Alain Fontanel, vice-président de la CUS chargé du véhicule électrique. Grâce à sa batterie plus grande, le VHR roule en tout électrique pendant la première partie de trajet, avant de passer au mode hybride. De 20 km à la conception, cette autonomie initiale a été portée à 25 km dans la version commercialisée depuis l'an dernier, en se basant sur le comportement des utilisateurs tests strasbourgeois. En un an, la Prius VHR a été vendue à 31 000 exemplaires dans le monde. « C'est 50 % de mieux que le premier exercice de la Prius hybride en 2000 », relève Michel Gardel, vice-président de Toyota Motor Europe. En France, le modèle se contente de 517 ventes.