À Nantes et Strasbourg, tendre le pouce pour aller travailler n'est plus forcément synonyme de galère ! Au sein de la métropole nantaise, l'Association des entreprises de la Chapelle-sur-Erdre, un club d'entrepreneurs qui pilote le plan de déplacements inter-établissements (PDIE) sur ce bassin d'emploi de 8 000 salariés, innove en proposant depuis la mi-juin cinq points Stop relais qui complètent astucieusement le réseau de transports en commun. « Implantés juste après les arrêts de bus, ils sont bien visibles et dotés d'une signalisation adéquate.
Financés par la métropole, ils vont stimuler le covoiturage entre salariés », garantit Gilles Poussier, vice-président de l'association. La démarche est sérieuse : sept autres acteurs locaux, dont l'Ademe, la CCI, les collectivités concernées et leurs opérateurs de transports sont dans la boucle. Et les référents en mobilité de la dizaine d'établissements engagés dans le PDIE sont mobilisés pour que le tout fonctionne. L'opération s'intègre aussi à une plus vaste campagne de promotion sur le thème de la mobilité, dont le point d'orgue sera l'arrivée, début 2014, du tram-train nantais. « À Strasbourg, les neuf entreprises impliquées dans le PDIE du Parc d'innovation s'activent aussi, aux côtés de la communauté urbaine, pour développer depuis deux mois l'auto-stop entre salariés », rebondit Géraldine Lecocq, responsable du parc d'activité. Ces entreprises étant éloignées du tram, cette pratique permettrait un rabattement efficace vers celui-ci. « Nous n'avons pas opté pour des points Stop, mais pour des brassards ou gilets que les auto-stoppeurs arborent en fonction de leur destination. Les automobilistes qui participent à l'opération disposent aussi d'un macaron visible », ajoute-t-elle. Même plus besoin de lever le pouce !