Son comité de pilotage s'est étoffé et parmi les dix nouveaux signataires, notons que la Chambre syndicale du déménagement veut mettre en œuvre un service de réservation de places de stationnement pour les opérations de déménagements. La Poste fait aussi partie du lot, se positionnant de fait sur la livraison douce, les espaces logistiques urbains ou l’installation de consignes à colis. Autre acteur de poids, Colis privé (1700 livreurs) proposera des actions en lien avec sa spécialité, le e-commerce. Nouveaux venus également, un centre de recherche public/privé (Efficacity), des acteurs du gaz (GNVert, GRDF), de l'alimentaire ou de l'approvisionnement (MIN de Rungis). Soit autant de nouveaux secteurs d'activité couverts par cette charte aujourd'hui adoptée par 90 acteurs urbains. Soit deux fois plus que pour la première charte, plus axée sur de bonnes pratiques. Plus opérationnelle, celle-ci a du pain sur la planche à l'heure où le flux de camions engorgeant les artères de la capitale ne se réduit guère (près de 100 000 chaque jour). Essor du e-commerce et des supermarchés de proximité n'arrange pas les choses. Pour fluidifier la circulation, un travail sur les livraisons de nuit est engagé. En outre, un appel à projets était prévu l'an dernier pour mobiliser les canaux parisiens et y transporter autre chose que des pondéreux mais à notre connaissance il n'est pas sorti. Les progrès sont lents et butent sur le foncier, volet pourtant pris en compte. Trouver des espaces adaptés aux besoins des logisticiens reste compliqué : dans le cadre du chantier de réaménagement des Halles, une zone réservée devrait monter à terme en puissance. Sur les 7 000 zones de livraison sur voirie, ouvertes en partie la nuit aux particuliers, plusieurs ont été sanctuarisées pour les professionnels (nouvelle signalétique à l'appui). Reste à explorer plus à fond le potentiel de reconversion en espaces logistiques des parkings concédés, mais aussi des surfaces des bailleurs sociaux. La ville promet d'intégrer, dans l’évolution de son PLU, les outils nécessaires à cette logistique adaptée au milieu urbain. Au printemps, elle présentera un schéma directeur 2015-2020 de la ville intelligente et durable. Appel à expérimentation et incubateur dédié à la logistique y seront à ce moment là dévoilés.MB