La création d'un système international de notation des véhicules en fonction de leurs émissions en conditions réelles. Ce n'est, ni plus ni moins, ce qu'ont annoncé les maires de Paris, Londres et Séoul ce 29 mars. « Cela fait trop longtemps que certains constructeurs automobiles profitent d’une réglementation floue et que les consommateurs sont dans l’impossibilité de connaître l’impact sanitaire réel causé par leur véhicule », a déclaré Anne Hidalgo, maire de la capitale française et présidente du C40. Ce nouveau système de notation consistera en l’attribution d’une note pour chaque modèle de véhicule. Elle sera calculée en fonction de l’ensemble des polluants qu’il émet en situation réelle, c’est-à-dire lorsqu’il circule. Ces notes pourront être consultées en ligne par les citoyens. Et ce, dès la fin de cette année 2017 pour Paris et Londres.L’annonce en a été faite après une réunion à huis-clos réunissant les trois maires et des constructeurs automobiles. La municipalité parisienne assure que l'initiative sera soutenue par la Fédération internationale automobile, Bloomberg philanthropies et le Fonds Anita Bekenstein. Le C40 travaillera avec l’ONG ICCT (International council on clean transportation) et l'entreprise spécialisée Emission analytics pour mesurer les émissions par le biais de télécapteurs et autres équipements de suivi.D’autres villes membres du C40, parmi lesquelles Madrid, Mexico, Milan, Oslo et Tokyo, auraient rejoint le projet.  « Ce nouveau système de notation va responsabiliser les consommateurs afin qu’ils fassent leur choix en connaissance de cause, dans le respect de la santé publique et de la planète », a déclaré Michael R. Bloomberg, président du conseil d’administration du C40.« C'est également un excellent exemple de la manière dont les grandes villes peuvent user de leur influence pour encourager l’industrie automobile à concevoir plus rapidement des véhicules propres », a souligné Sadiq Khan, maire de Londres et vice-président du C40.Notons en outre que le Conseil de Paris vient d’approuver la création de l’association Global Air Pollution Observatory (Guapo). Outre la ville lumière, cet observatoire mondial des villes consacré à la lutte contre la pollution de l’air devrait compter Abidjan, Athènes, Rotterdam-La Haye, Londres, Mexico ou encore Pékin parmi ses membres fondateurs. Fabian Tubiana