En Rhône-Alpes, Réseau ferré de France ( RFF) et l'Ademe ont signé trois conventions pour financer la résorption de 470 points noirs du bruit (PNB) ferroviaire. Ces PNB sont des zones d'habitation (1 780 logements) exposées à un bruit moyen de 73 dB le jour et 68 dB la nuit. Applicables dès cette année, les deux premiers accords prévoient la pose de doubles vitrages dans 901 logements lyonnais et dans 800 autres dans la vallée du Rhône, pour un montant estimé entre 6 et 8 millions d'euros. Le troisième document, avec 15 millions d'euros, mise à la fois sur le double vitrage et les écrans acoustiques pour réduire le bruit dans 107 logements de la vallée de la Maurienne. La maîtrise d'ouvrage des travaux de pose des doubles vitrages est confiée aux services de l'État. Pour RFF, cette opération résulte d'un recensement dans la région qui, depuis 2004, a permis de comptabiliser et de hiérarchiser 9 000 zones ferroviaires sensibles, soit 18 000 logements, et d'estimer le coût de résorption global du bruit à 200 millions d'euros. « Nous avons identifié les points noirs du bruit en référence à un niveau de trafic supérieur à celui d'aujourd'hui, explique Marie-Laure Reype, responsable environnement et développement durable à RFF. Il s'agit en effet d'anticiper l'augmentation de trafic du fret, principal responsable du bruit ferroviaire. » En septembre dernier, à la suite du Grenelle de l'environnement, l'État s'est en effet engagé à reporter plus de 500 000 camions par an sur le rail d'ici à 2020.