A l’occasion de la réunion des ministres franco-allemands qui s’est déroulée le 19 juin au château de Meseberg (Allemagne), les ministres français et allemand en charge de l’environnement ont adopté la déclaration rédigée, qui appelle notamment l’Union européenne à rehausser son ambition climatique à l’horizon 2030 et 2050.
Le ministre français de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et la ministre allemande de l’environnement Svenja Schulze « ont souligné la coopération étroite entre les deux pays dans le domaine de l’environnement et du climat », a annoncé le ministère de la transition écologique à la suite de la réunion franco-allemande. La feuille de route qui en a découlé porte sur différents points allant de la politique extérieure à la sécurité, en passant par la fiscalité. Concernant le climat, « les ministres veulent œuvrer ensemble à ce que le climat et la biodiversité soient aussi au centre d’une nouvelle dynamique européenne », est-il précisé. Au-delà de l’appel à un objectif européen plus ambitieux, la mise en place d’un groupe de travail interministériel conjoint « de haut niveau » a été décidée. Il aura pour but d’intensifier la coopération franco-allemande sur les changements climatiques, « et de définir des conceptions communes de la transition énergétique et des outils qui permettront de favoriser des investissements durables et des incitations économiques, notamment la question de la tarification du carbone », précise la déclaration franco-allemande.
Nicolas Hulot a souligné qu’« il est crucial que l’Europe continue à faire preuve de leadership en matière climatique et puisse dès la COP 24 indiquer qu’elle rehaussera son ambition climatique. Dans cette perspective, je suis heureux que la France et l’Allemagne soutiennent l’idée que l’Union Européenne revoie sa NDC d’ici début 2020 sur la base des avancées sectorielles et se dote d’une stratégie de neutralité carbone pour la deuxième moitié du 21ème siècle ». Il a ajouté : « Nous nous entendons aussi pour mettre les financements européens en conformité avec les engagements de l’Accord de Paris et mieux articuler les enjeux climatiques et ceux liés à la biodiversité. »