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POLITIQUES

[Tribune] Réduire notre empreinte environnementale grâce au coworking

PUBLIÉ LE 11 MARS 2019
CHRISTOPHE BURCKART, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE REGUS FRANCE
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[Tribune] Réduire notre empreinte environnementale grâce au coworking
Cette semaine, le directeur général de Regus France, Christophe Burckart souligne le rôle du coworking dans le cadre des objectifs de l’accord de Paris et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il estime qu’en "donnant l’opportunité aux professionnels de réduire les trajets domicile/travail, il sera possible d’économiser plusieurs millions de tonnes de CO² chaque année".

Alors que la question écologique est au cœur du Grand Débat, nous devons envisager des solutions audacieuses pour conjuguer environnement, économies et aménagement du territoire. Explications.

La crise écologique actuelle a révélé l’urgence de trouver de nouvelles alternatives pour améliorer notre empreinte environnementale sans que le coût soit subi et vécu comme une injustice par les particuliers, les entreprises et l’Etat. Face à l’engorgement des zones urbaines, le coworking s’impose comme une solution intéressante tant sur le plan de la réduction de nos émissions de CO² que sur le renouveau économique qu’il permet dans les zones périphériques.

Coworker pour être plus éco-responsable

De nombreux professionnels soulignent le coût financier que représentent les longs trajets domicile-travail. Un coût qui ne fait par ailleurs qu’être renforcé par la fluctuation constante des prix du pétrole. Des migrations pendulaires largement subies en raison notamment de l’engorgement des villes, centres névralgiques des activités commerciales.

Selon une étude parue en octobre 20181 et réalisée dans 16 pays2, ces problèmes pourraient être en partie résolus d’ici 2030. La croissance programmée du nombre de tiers-lieux aura pour conséquence directe une importante diminution du recours à la voiture et donc une réduction conséquente des émissions carbone (plus de six millions de tonnes en France selon les estimations les plus basses !). De plus, ces tiers-lieux permettront aux professionnels d’une grande majorité de secteurs de travailler à distance, et donc de réduire leur temps de trajet pour se rendre sur leur lieu de travail.

La plupart des professionnels pourront accéder à l’espace de coworking le plus proche de chez eux. Même s’ils ont déjà été multipliés par 10 en cinq ans - leur nombre est actuellement évalué à 1.800 en France - ces espaces sont amenés à se développer fortement, comme en témoigne les prévisions du rapport "Territoires, Travail, Numérique" dont les conclusions ont été rendues publiques le 19 septembre 2018. Ils seront donc plus accessibles et mieux répartis sur l’ensemble du territoire. Utiliser sa voiture pour les migrations pendulaires ne sera donc plus une nécessité.

Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

C’est l’un des autres bénéfices du coworking révélés par l’étude proposée par Regus. Les français devraient économiser au moins 88 millions d’heures d’ici 2030. La réduction du temps de trajet domicile-travail grâce à l’augmentation envisagée des tiers-lieux permettra de mieux équilibrer la balance entre vie professionnelle et personnelle. Les collaborateurs pourront utiliser ce gain de temps pour des tâches personnelles.

Dès lors, le travail flexible représente une opportunité nouvelle et une alternative prometteuse dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. L’ONU considère que la limitation du réchauffement à 2 °C n’est possible que par une restriction des émissions de gaz à effet de serre de 12 à 14 millions de tonnes supplémentaires chaque année, d’ici 2030. En donnant l’opportunité aux professionnels de réduire les trajets domicile/travail, il sera possible d’économiser plusieurs millions de tonnes de CO² chaque année.

Choisir le travail flexible n’est pas uniquement un impératif professionnel ou personnel, c’est surtout un geste fort pour sauver notre planète.



1: « Regus Flexible Working Economic Study »
2:  Allemagne, Australie, Autriche, Canada, Chine, États-Unis, France, Hong Kong, Inde, Japon, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Singapour, Suisse
Christophe Burckart, directeur général de Regus France / DR
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