Ce mardi 27 août, le tribunal administratif de Rennes a suspendu l’exécution de l’arrêté anti-pesticides, pris le 18 mai dernier par le maire de la commune de Langouët en Ille-et-Vilaine.
Dans son arrêté du 18 mai dernier, le maire de Langouët, Daniel Cueff, interdisait l’épendage de produits phytopharmaceutiques « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ». Alors que le préfet d’Ille-et-Vilaine avait demandé sa suspension au motif qu’un maire n’a pas le pouvoir de prendre de telles décisions, ce mardi 27 août, cet arrêté a bel et bien été suspendu par le juge des référés du tribunal administratif de Rennes.
Une nouvelle réglementation en consultation ?
La députée d’Ille-et-Vilaine et vice-présidente de la commission développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, Laurence Maillart-Méhaignerie, a réagi à cette décision. Selon elle, celle-ci « n’apporte aucune réponse de fond aux questions légitimes posées par cet arrêté ». « Le plus grave et le plus inquiétant pour l’avenir serait que chacun reparte sur ses positions, reportant aux calendes grecques les avancées nécessaires face aux enjeux environnementaux et de santé publique auxquels nous sommes tous confrontés », ajoute-t-elle.
Le président Emmanuel Macron et la ministre de la transition écologique Elisabeth Borne, ont tous deux fait connaître leur position de soutien au maire de Langouët. « Je partage totalement la préoccupation du maire de Langouët : je mettrai en consultation dans les prochains jours un projet de nouvelle réglementation [sur les pesticides] », a déclaré la ministre ce mardi 27 août au micro de France Inter.