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POLITIQUES

Neutralité carbone : accélération imposée sur les secteurs clé des transports et du bâtiment

PUBLIÉ LE 7 NOVEMBRE 2019
LAURENCE MADOUI
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Neutralité carbone : accélération imposée sur les secteurs clé des transports et du bâtiment
En présentant les projets de stratégie nationale bas carbone et de programmation pluriannuelle de l’énergie devant l’association Equilibre de énergies, le 6 novembre, Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat, a détaillé les progrès requis dans les transports et le bâtiment.

Du fait des dérives dans les transports et le bâtiment, la France n’a « pas tenu » son premier budget carbone (2015-20181), pose le directeur général de l’énergie et du climat, Laurent Michel. Et le suivant (2019-2023), tel que défini par la première stratégie nationale bas carbone (SNBC) de 2015, serait « très largement dépassé, de l’ordre de 6% ». Or, des transports (31 % des émissions de gaz à effet de serre) et du bâtiment (19 %) est attendu l’essentiel des 45 % d’économies d’énergie2 visées d’ici 2050 par le projet de SNBC révisée de décembre 2018. Ces deux activités devront alors être quasi-décarbonées3.

Tous secteurs confondus, le représentant du ministère de la Transition écologique et solidaire évoque « une division par au moins 6 » des rejets carbonés en 2050 par rapport à 1990- quand le projet de SNBC de fin 2018 associait l’atteinte de la neutralité carbone au milieu du siècle à une baisse « d’un facteur 8 environ ».

Des transports loin de la voie rapide

De 2015 à 2018, le transport a dépassé de 6 % le plafond d’émissions. Un dérapage dû à « la poursuite de la hausse du trafic routier et aux gains moins élevés qu’attendu de la mise en circulation des véhicules neufs », explique le DGEC. S’ajoute un essor moindre que prévu du véhicule électrique, dont le parc devrait compter 4,8 millions d’unités en 2028, projette toutefois le ministère. L’électrification s’avère « deux à trois plus efficace que les solutions thermiques en termes de rendement énergétique », selon le projet de SNBC.

En 2030, seront commercialisés des véhicules thermiques consommant 4 litres/100 km – avant la fin de leur vente aux ménages en 2040. D’ici 2023, un million d’automobilistes auront touché la prime à la conversion. L’hydrogène devrait alors alimenter quelque 5.000 véhicules utilitaires légers et 200 véhicules lourds : bus, camions, trains et bateaux. Encore faut-il que ces derniers soient en mesure de circuler. « A l’été 2018, approvisionner Strasbourg en hydrocarbures fut compliqué : le Rhin n’était plus navigable » ; relate Laurent Michel. Côté poids-lourds, « des transporteurs indiquent qu’ils ne passent pas aujourd’hui au gaz pour bientôt foncer sur l’hydrogène ».

Sur les courtes distances, la part modale du vélo doit quadrupler (à 12 %) d’ici 2030 et atteindre 15 % en 2050.

Bâtiment : rénovation ou sanction

Le haut fonctionnaire chiffre à « 350.000 équivalent rénovation complète » par an le rythme des chantiers. Le projet de SNBC en vise 500.000/andans le résidentiel et le teriaire, sur le quinquennat et 700.000 à long terme. Dans les passoires thermiques (classes énergétiques F et G), la loi énergie-climat votée en septembre cible un recul de consommation de 7 % en 2023 et 16 % en 2028 (par rapport à 2015). Le texte prévoit des obligations et sanctions pour les propriétaires, un chapitre qu’approfondira la loi de programmation quinquennale de 2023, dont découleront les futures SNBC et PPE.

La récente loi intègre une mesure peu remarquée  : les syndicats départementaux d’énergie pourront être maîtres d’ouvrage de la rénovation sur le territoire de leurs adhérents, rappelle le DGEC. La loi de finances 2021 étendra aux propriétaires bailleurs la prime remplaçant, en 2020, le crédit d’impôt.

La hausse de la contribution climat-énergie ayant été stoppée fin 2018, une augmentation du fonds chaleur (350 millions d’euros en 2020) est à l’étude pour stimuler la chaleur renouvelable (+ 40 à + 59 % d’ici 2028 visés par le projet de SNBC).


1 : avec des émissions en excès de 4 % soit 65 Mt CO2eq selon le MTES
2 : l’économie visée dans l’industrie étant de 15 %
3 : le transport aérien et les soutes maritimes internationales utiliseront « une part de carburants non biosourcés » en 2050, selon le projet de SNBC
Engie / DR
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