Comment protéger les personnes dont l’activité professionnelle ne peut se faire en télétravail ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) donne plusieurs pistes dans une note publiée en début de semaine.
En cette période de crise sanitaire, certains salariés ne peuvent pas télétravailler. Les métiers de la gestion des déchets et de la propreté, les transports, le maintien de l’ordre public, le secteur agro-alimentaire, et la maintenance d’équipements collectifs des secteurs de l’eau, du gaz, de l’électricité sont par exemple concernés. Afin de les protéger, l’Anses a publié une note avec des mesures à respecter pour éviter d’être contaminé.
Quatre mesures primordiales
Outre l’importance d’appliquer les « gestes barrières » et la distanciation sociale, l’agence a identifié quatre types de mesures de protection ou de réduction des risques spécifiques à mettre en place par les employeurs :
- Des mesures techniques, pour diminuer les risques liés à la situation de travail des employés. Ainsi, pour limiter l’exposition à des gouttelettes dans un espace donné, il faut par exemple réaliser une aération et/ou ventilation, ou mettre en place des barrières physiques (comme des « pare-éternuements » en plexiglass ou en verre hygiaphone) pour les activités au contact du public.
- Des mesures organisationnelles : le but est ici d’adapter les procédures de travail pour réduire ou minimiser l’exposition à un danger. Certes, toutes les situations de travail ne peuvent être couvertes, notamment en dehors des locaux de l’employeur (interventions à domicile par exemple). Dans ce cas, « il convient de renforcer les dispositions de protection des autres familles de mesures ».
- Sécuriser le poste de travail, afin de réduire la durée, la fréquence ou l’intensité de l’exposition à un danger, en intégrant là encore les « gestes barrières ».
- Le recours à des équipements de protection individuelle ou des équipements de travail adaptés : gants, lunettes, écrans faciaux ou masques.
L’Anses souligne l’importance de mettre en place toutes ces mesures pour atteindre un niveau de protection global satisfaisant, car « aucune des dispositions prises en application de ces principes ne constitue une mesure efficace à elle seule ».
Le masque : un allié à une condition
Concernant les masques, l’agence confirme que « l’efficacité théorique testée en laboratoire peut s’avérer élevée », à condition que les masques soient bien utilisés. Il faut par exemple veiller à bien ajuster le masque au visage, à respecter les consignes d’utilisation, y compris lorsqu’il est manipulé, entreposé ou éliminé. Il faut tout particulièrement veiller à éviter les gestes vers le visage que peut occasionner le port d’un masque.
Enfin, concernant les masques alternatifs qui vont être produits par l’industrie française, l’Anses rappelle qu’ils « ne sont pas considérés comme des EPI au sens de la réglementation, mais comme des équipements de travail ». Leur port peut toutefois atténuer le risque d’exposition au virus SRAS-CoV-2 , s’ils sont utilisés avec un respect minutieux des « gestes barrières » et une manipulation précautionneuse pour ne pas souiller le masque.