Ce mardi 23 juin, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté sa résolution « Construire demain », dans laquelle il formule dix propositions.
« Le Cese ainsi que l’ensemble des représentants des organisations qui y siègent se sont organisés pour réfléchir collectivement à "l’après" Covid au cours des trois derniers mois », explique le Conseil économique, social et environnemental dans un communiqué.
Ainsi, la résolution « Construire demain », adoptée ce mardi 23 juin, « donne les pistes d’actions du Cese pour aborder l’après Covid-19 », est-il précisé. « Cette crise sanitaire nous a amené à poser un regard nouveau sur nombre de sujets qui touchent à notre quotidien, à celui de nos concitoyens, à notre pays, à l’environnement dans lequel nous vivons, à notre devenir », ajoute le président du Cese, Patrick Bernasconi.
La résolution est construite autour de quatre axes et est composée de dix propositions. Tout d’abord, le Conseil propose de « fixer un cap et une temporalité répondant à la cohésion sociale, l’égalité femmes hommes, l’articulation du système de santé, la transition écologique, notre relation au travail, la formation, l’égalité réelle, l’organisation des pouvoirs et la souveraineté stratégique dans les secteurs économiques, industriels et alimentaires, un développement au service de l’humain et de l’environnement ». Par ailleurs le Cese estime qu’il faut « faire de la cohésion sociale le ciment de cette nouvelle construction plus solidaire ».
Relocaliser la production en France et en Europe
La résolution insiste sur l’importance d’être en capacité de faire face aux crises, « avec une production nationale et/ou européenne ou par des stocks stratégiques, tout en restaurant et préservant les équilibres environnementaux ». Toujours dans une logique de renforcement du « local », le Cese estime qu’il faut repenser la place des échelons de décisions : « une Europe protectrice dans le respect de la subsidiarité, un État garant, organisateur et facilitateur, des collectivités territoriales parties prenantes des décisions et de leur mise en œuvre, des corps intermédiaires forts, une société civile organisée pleinement intégrée aux débats préparatoires aux décisions et à l’évaluation des politiques publiques ». La résolution plaide également pour le renforcement du soutien aux structures non lucratives, pour accentuer l’incusion de la réflexion collective à la décision publique.
Enfin, le Cese prône l’orientation du plan d’investissements pour la sortie de crise, afin d’anticiper « tout en protégeant l’humain et l’environnement ». Cela implique notamment de « bâtir un nouveau pacte social » et de « repenser une politique de santé globale qui doit prendre en compte notamment une alimentation saine, accessible et durable ainsi que la prévention, l’éducation à la santé physique et sportive ». Pour terminer, le Cese invite à s’interroger sur la place du travail dans nos vies : « ses valeurs, son sens, sa finalité ainsi que des modes d’organisation et de gestion ».