Les manifestants se sont réunis mercredi matin devant le ministère de la Transition écologique. Crédits : Nastasia Frolow/DR
Ce mercredi 07 avril, des militants de Greenpeace France, de la Fondation Abbé Pierre et de l’Alliance citoyenne ont appelé la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, à soutenir des mesures plus ambitieuses sur la rénovation au sein de la loi Climat et résilience actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.
« Ministère des petits gestes » ou encore « Mme Wargon, réchauffez les logements, pas le climat », peut-on lire sur l’une des banderoles qui interpellait la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon. Lors de cette manifestation qui a eu lieu ce mercredi matin, les militants de Greenpeace France, de la Fondation Abbé Pierre et de l’Alliance citoyenne ont contesté devant le ministère de la Transition écologique, les politiques de rénovation jugées « insuffisantes et peu efficaces privilégiées par le gouvernement ».
Pour cause, le gouvernement s’est opposé à la mise en place d’une obligation de rénovation des logements passoires d’ici 2024, dans le projet de loi Climat et résilience issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Les débats autour du volet portant sur le "Logement" de cette loi sont déjà lancés à l’Assemblée nationale, et les manifestations se poursuivent en vue d’adopter des amendements pour son amélioration, notamment en ce qui concerne l’obligation de rénovation pour tous les logements passoires.
Pour rappel, les 150 citoyens avaient proposé de rendre les rénovations énergétiques obligatoires à partir de 2024 pour les maisons moins performantes que la classe A ou B. Ces propositions visaient notamment à baisser les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur résidentiel et tertiaire qui représente plus de 10 % des émissions nationales.
« Les logements passoires sont une aberration climatique : ils sont à l’origine de 3% des émissions de gaz à effet de serre en France, soit l’équivalent des émissions de près de 10 millions de véhicules. La politique des petits gestes, si chère à Emmanuelle Wargon, n’en viendra pas à bout suffisamment rapidement. Il est encore temps de modifier la loi Climat pour qu’elle soit véritablement à la hauteur de l’urgence climatique », a déclaré Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace France, dans un communiqué.