Le gouvernement mobilise une enveloppe de 115 millions d’euros, issus du plan France Relance, pour investir « concrètement dans la modernisation » des abattoirs. Cette stratégie nationale a déjà permis de sélectionner 123 projets de modernisation sur l’ensemble du territoire. Les subventions allouées s’échelonnent « de 3000 euros à 2 millions d’euros, avec une moyenne de 500 000 euros », précise le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Annonce ce matin d’un plan #abattoirs ambitieux
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) July 5, 2021
Un plan nécessaire pour accompagner une filière dont nous avons besoin pour une alimentation locale et de qualité :
👉 Renforcement des contrôles
👉 Investissements massifs #FranceRelance de + de 115M€
Concrètement ⤵️ pic.twitter.com/uCG4c1o4xs
Parmi les projets financés, 44 incluent des dispositifs de contrôle par vidéosurveillance. Sans omettre les aides attribuées pour « mettre en place le premier abattoir mobile de France » en Côte d’Or. L’aide octroyée à hauteur de 581.000 euros pour le Bœuf Éthique, portera sur l’acquisition d’une unité d’abattage mobile de gros bovins et la formation des employés. « Le développement de l’abattage mobile contribue à répondre aux fortes attentes économiques et sociétales en termes d’innovation, de bien-être animal et de maillage territorial en capacités d’abattage de proximité », souligne le ministère en charge.
Autre exemple de projet subventionné : la modernisation de l’abattoir Tradival à Fleury-les-Aubrais dans le Centre-Val de Loire. 2 millions d’euros déployés par France Relance pour un projet prévoyant plus de 10 millions d’euros d’investissement de modernisation complète du site, « en vue de l’amélioration de la protection animale, du développement des volumes de porc transformés et de la capacité d’exportation sur les marchés asiatiques », fait savoir le ministère.
Place au renforcement du contrôle
La modernisation de ces sites ira de pair avec le durcissement des contrôles. A compter de septembre 2021, le ministère lancera de nouveaux contrôles généralisés dans l’ensemble des abattoirs d’animaux de boucherie. En ligne de mire : le contrôle d’un point particulier, comme l’acheminement des animaux, sur l’ensemble des abattoirs de manière inopinée.
En cas de non-conformités, le ministère prévoit la mise en place de mesures correctives avec un suivi afin de garantir leur mise en œuvre effective. Pour ce faire, une force d’inspection nationale en abattoirs, appelée la « FINA », est créée. Celle-ci est composée de six agents prêts à intervenir « à n’importe quel moment et partout sur le territoire pour la gestion des cas les plus difficiles notamment à la demande des Préfets ou de la DGAL ».
A travers ces contrôles, le ministère met notamment l’accent sur le bien-être animal. Un courrier sera adressé à l’ensemble des Préfets pour rappeler « les principes de protection animale en abattoir et leur demander d’agir avec fermeté lorsque la situation l’impose ». Et quelques abattoirs ont déjà fait les frais de ces mesures ! Depuis juillet 2020, 6 abattoirs ont vu leur activité suspendue. « Quatre ont repris une activité après des mises en conformité et deux sont toujours fermés ».