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POLITIQUES

[Tribune] L’importance de la planification dans le management de la durabilité de la supply chain

PUBLIÉ LE 16 DÉCEMBRE 2021
POLLY MITCHELL, VICE-PRÉSIDENTE INDUSTRY OUTREACH AND THOUGHT LEADERSHIP CHEZ KINAXIS
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[Tribune] L’importance de la planification dans le management de la durabilité de la supply chain
Polly Mitchell, Vice-présidente Industry Outreach and Thought Leadership chez Kinaxis. Crédit : Pixabay
La durabilité de la supply chain est plus que jamais une priorité aux yeux des entreprises. Les préoccupations des investisseurs concernant les risques matériels liés au dérèglement climatique ont donné naissance à de nouveaux cadres de réglementations et méthodes d’évaluations, comme les dispositifs de Responsabilité sociale des entreprises (RSE). Mais si la durabilité de la supply chain est plus importante que jamais, comment y parvenir et en planifier la création ? 

Pour assurer une chaîne d’approvisionnement durable, il faut planifier, s’approvisionner, fabriquer et livrer différemment. Chaque entreprise cherche à assurer la durabilité de sa supply chain à sa manière. S’ils ne sont pas bien planifiés ou basés sur des processus inefficaces, les efforts déployés pour se procurer de l’huile de palme durable, fabriquer des médicaments avec moins de carbone ou livrer les clients avec des véhicules électriques risquent de gaspiller les économies réalisées.

Généralement, améliorer ses capacités de planification est une étape indispensable pour assurer un approvisionnement, une fabrication et une livraison plus écologiques.

La séparation de l’information pénalise l’entreprise

Afin de gérer les périodes imprévisibles et volatiles, et éviter la surcharge de dialogue et d’information, beaucoup de supply chain ont tendance à faire de la rétention d’information et de diviser cette dernière en silo. Cela entraine souvent de la latence de l’information, des processus déconnectés, un manque de transparence et une augmentation de la taille des stocks. Résultat : une difficulté globale à planifier les actions à l’échelle de la supply chain.

Une planification plus unifiée permet de se débarrasser des silos, de relier les fonctions (commerce, vente, finance, marketing, ressources humaines…) entre elles en leur fournissant une plate-forme de collaboration unifiée, qui leur permet de voir l’impact de leurs décisions sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Grâce à ce type d’approche, le français Technicolor avait pu améliorer ses prévisions d’approvisionnements pour le premier semestre et réduire ses stocks de 120 millions de dollars.

Réduire les stocks permet en outre d’économiser de l’argent et de diminuer les déchets. Les stocks obsolètes sont en effet un vrai problème environnemental. D’autant qu’un processus d’élimination des déchets, même si très bien effectué et respectueux des normes réglementaires, n’est pas sans difficulté. Cette élimination en fin de vie prend du temps et coûte cher, c’est pourquoi il est important de penser réduction des déchets en amont du processus de fabrication.

Passer de la planification linéaire à la planification circulaire

Une meilleure planification constitue donc la base sur laquelle il faut commencer à revoir sa supply-chain. Mais ce n’est pas suffisant. Une fois cette base établie, collaborer plus efficacement tout le long de la supply chain, que ce soit avec les fournisseurs ou avec les clients, permet de prendre des décisions plus efficaces sur le long terme. Les progrès se mesurent par rapport à des engagements tels que la réduction des expéditions ou de l’accumulation des stocks.

Pour réaliser la transformation nécessaire à la lutte contre le changement climatique, les supply chain doivent adopter un modèle circulaire. Ce type de modèle atténue les risques liés à la rareté des matières premières, à la volatilité de leurs prix et aux restrictions réglementaires en matière d’élimination. Il permet également de transformer la gestion des risques en une opportunité pour établir des relations plus fortes et plus longues avec les clients, par exemple en fabriquant un produit une fois, mais en le vendant plusieurs fois, comme l’explique Sandy Rodger, expert en économie circulaire.

L’économie circulaire implique une coopération interfonctionnelle et permet de réduire la perte et l’utilisation de matériaux - ou augmenter le taux de renouvelable -, d’améliorer la planification sur le long terme, mais aussi les taux de retour. Mais pour que cette circularité prenne de l’ampleur, une entreprise aura également besoin de s’implanter sur de nouveaux marchés, ce qui implique des engagements entre les clients et les fournisseurs, voire même une co-concurrence. Accenture indique que l’économie circulaire représente une opportunité économique d’au moins 4 500 milliards de dollars d’ici 2030. Autant dire que les entreprises prêtes à revoir leurs méthodes de fonctionnement ont beaucoup à y gagner.

Franchir le pas n’est pas chose facile et présente des difficultés. Mais le changement climatique n’est pas non plus à prendre à la légère. Revoir son organisation interne pour améliorer ses capacités à planifier les changements de la supply chain sera une première étape indispensable pour la réussite de cette entreprise.

Car les kilomètres les plus écologiques ne sont pas seulement ceux qui ne sont pas parcourus, mais aussi les matières premières rares que nous n’avons pas utilisées, les expéditions que nous n’avons pas faites, les stocks obsolètes que nous n’avons pas eu à éliminer et les heures que nous n’avons pas gaspillées.
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