Rien ne va plus du côté des étangs de l'Hérault (34). Au commencement était la pollution du Lez, fleuve côtier, des étangs voisins du Grec et de l'Or, et parfois même des plages de Palavas-les-Flots, par les rejets d'un assainissement ancien et mal maîtrisé. L'agglomération de Montpellier réalise alors Maera, une station de traitement ultramoderne qui rejette les eaux épurées par un émissaire de 11 kilomètres en mer (lire EM n° 1624 p. 25). Coût : 150 millions d'euros. Le Lez retrouve des eaux limpides. Las ! Plusieurs communes regroupées dans le Sivom de l'étang de l'Or (Candillargues, La Grande Motte, Lansargues, Mauguio-Carnon, Mudaison, Palavas-les-Flots, Pérols, Saint-Aunès et Valergues) ne veulent pas entendre parler de leur raccordement à la nouvelle station. Pourtant, il faut faire vite : l'étang du Grec s'asphyxie et le centre de thalassothérapie de Palavas est bloqué faute de station aux normes. Deux solutions Aux avances de la belle Maera, qui se propose de raccorder Palavas et consorts pour 13 millions d'euros, Christian Jeanjean, maire de cette commune, et Marie-Thérèse Bruguière, présidente du Sivom, préfèrent la solution suivante : redimensionner deux stations existantes et en construire trois nouvelles, pour un coût global de plus de 50 millions d'euros, tout en continuant à rejeter les effluents dans l'étang du Grec, pourtant déclaré zone sensible et donc assorti d'obligations contraignantes en matière de rejets. Ni le maire de Palavas, ni la présidente du Sivom n'ont souhaité répondre à nos questions. L'agglomération annonce pourtant une réduction pour le Sivom de 6 millions d'euros dans la configuration qu'elle propose, affirmation que le silence ne nous met pas en mesure de vérifier. Dommage !