Heureusement, les enfants ne passent qu'une partie de leur temps à la crèche ou à la maternelle ! C'est ce que l'on peut conclure d'une étude que vient de publier la Drass de Rhône-Alpes, portant sur le formaldéhyde présent dans les colles, peintures et autres vernis incorporés dans le mobilier. Des capteurs ont été placés dans 50 crèches et écoles maternelles de la région. Originalité de l'étude : les mesures ont été renouvelées à chaque saison. « Nous pensions constater des concentrations plus importantes en hiver du fait d'un manque d'aération, explique Stéphane Socquet, membre d'Atmo Rhône-Alpes. En fait, l'été, la température élevée et les caractéristiques de l'air semblent accroître les émissions » : dans les écoles, le taux moyen de formaldéhyde est alors proche de 30 mg/m3, contre 15 à 20 l'hiver. En crèche, ces taux sont légèrement inférieurs. La valeur guide, proposée tout récemment par l'Afsset (lire p. 32), est de 50 µg/m3, mais sur une exposition de deux heures. En termes d'impact sanitaire, la campagne rhônalpine se veut rassurante : « Pour les effets non cancérigènes, assure Frédéric Le Louedec, de la Drass, on reste toujours sous le seuil de risque. Quant aux effets cancérigènes, ils sont minimes... D'autant que le temps d'exposition est inférieur à celui passé dans les logements ». Malgré tout, le personnel des crèches et des écoles va être sensibilisé, par une plaquette et par des formations, à la nécessité d'aérer. La direction générale de la Santé pourrait enfin s'appuyer sur cette étude pour rédiger des préconisations d'achat de mobilier et matériels.