Iaca (l'outil d'information pour l'amélioration continue des articles) a été élaboré en 2008 par Nature & Découvertes, avec le cabinet Utopies, pour aider ses quelque 200 fournisseurs français à améliorer les performances environnementales et sociales de leurs produits. Accessible en ligne depuis mars, Iaca prend la forme de deux questionnaires. Le premier renseigne sur la démarche de l'entreprise (données chiffrées, certification...) pour dresser le profil institutionnel du fournisseur et cerner ses éventuels besoins. Le second a été créé à partir d'une analyse de cycle de vie simplifiée en cinq étapes (matières premières, fabrication, distribution, utilisation et fin de vie) portant sur les sept familles de produits vendus, hors librairie et cédéroms. « Nous avons sélectionné une base de 160 questions en fonction d'enjeux environnementaux majeurs, comme le choix des matières premières. En moyenne, à chaque article sont associées une trentaine de questions, renseignées en une vingtaine de minutes par le fournisseur », explique Anne-Laure Marchand, responsable du bilan environnemental chez Nature & Découvertes. En analysant les réponses sur la base de cinq indicateurs d'impact (consommations de ressources non renouvelables, d'énergie, pollution environnementale et impact sanitaire, niveau de recyclabilité, risques sociaux liés au pays de fabrication des produits), Iaca attribue à chaque produit une note sur 100 qui peut être décomposée par étapes de cycle de vie. Informés par le groupe du lancement de l'outil, les fournisseurs sont engagés dans la politique de développement durable de Nature & Découvertes par le biais d'une charte partenariale signée en 2008. « Nous partons sur 100 % des nouveautés évaluées, soit 1 200 à 1 500 produits concernés, souligne la responsable. Les mauvaises notes n'ont évidemment pas vocation de sanction, mais représentent pour nous un signal d'alerte et une piste d'amélioration. Le but, c'est de progresser ensemble et de faire évoluer les pratiques. Lorsqu'on encourage un fournisseur à passer au coton bio en deux ans, c'est vraiment un partenariat gagnant-gagnant. » L'outil sera décliné en anglais sous le nom d'API (Article Progress Information) pour que les 500 fournisseurs du groupe puissent en profiter. « Les résultats seront suivis par notre service qualité ; cela nous permettra d'être très réactifs par rapport aux tendances observées, note Anne-Laure Marchand. Mais l'intérêt de Iaca est aussi de créer une base de données pertinente sur nos produits ; cela nous aide à réfléchir sur l'étiquetage environnemental obligatoire en 2011 en terme de lisibilité pour nos clients. »