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Accueil > Actualités > Pollutions > 3 - UNE QUESTION DE DISPONIBILITÉ
POLLUTIONS

3 - UNE QUESTION DE DISPONIBILITÉ

PUBLIÉ LE 1er MARS 2010
LA RÉDACTION
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« C onsidérer que la totalité du polluant a un effet toxique pour l'homme et son environnement est une hypothèse sécuritaire. » Pour Sébastien Denys, ingénieur à la direction des risques chroniques du pôle risques et techniques de l'Ineris, « seule une fraction de cette concentration pénètre réellement dans les organismes ». Or, le diagnostic d'évaluation des risques liés à un site pollué est réalisé sur la base de la concentration totale en polluant. « Seule la part biodisponible représente des risques pour l'homme et son environnement », ajoute Sébastien Denys. Des risques que Patrick Billard, du Laboratoire des interactions micro-organismes-minéraux-matière organique dans les sols, de Nancy, cherche à quantifier en s'appuyant sur la modification de l'expression d'un certain nombre de gènes de bactéries. « Les biosenseurs bactériens, des bactéries génétiquement modifiées pour émettre un signal en présence d'un composé donné, détectent des polluants métalliques ou organiques. Cette méthode d'analyse présente une sensibilité équivalente à celle des analyses physico-chimiques, tout en évaluant la quantité de polluant biodisponible », souligne Patrick Billard. L'étude du comportement des autres organismes (espèces photosynthétiques, vertébrés, invertébrés) renseigne de la même manière sur l'état de perturbation du sol et sa toxicité. « Les essais écotoxicologiques consistent à observer sur le court et le plus long terme, les effets des polluants sur des espèces reconnues comme représentative des sols et des eaux souterraines », explique Paule Vasseur, du laboratoire interactions, écotoxicité, biodiversité, écosystèmes de l'université de Metz. L'impact sur la mortalité, la reproduction et les perturbations au niveau cellulaire notamment, sont étudiés. Une utilisation systématique de ces méthodes, en complément des analyses classiques de diagnostic, pourrait augmenter la pertinence des calculs de risques d'exposition et conduire à une réhabilitation plus raisonnée. D'autres facteurs, géologiques notamment, peuvent limiter la capacité des polluants à se dégrader. En oxydation in situ, par exemple, le contact entre le réactif et le polluant est une condition sine qua non de l'efficacité du traitement. Une bonne localisation du panache s'avère essentielle. Mais si les polluants sont piégés dans la zone non saturée en eau, le réactif aura du mal à les atteindre. Ainsi, « les solvants chlorés, en majorité libres en solution, peuvent aussi être adsorbés ou en phase libre non aqueuse. Quand aux HAP, très hydrophobes, ils préfèrent se fixer sur la matrice solide », éclaire Marie-Odile Simonnot, du laboratoire réactions et génie des procédés de Nancy. Enfin, plus une pollution est ancienne, plus elle risque d'être piégée dans le sol.
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