Le bio, bon pour l'environnement ? Non, répond Gil Rivière Wekstein dans un pamphlet fourre-tout et peu convaincant. S'il a raison de s'attaquer à certaines affirmations des industriels du bio qui relèvent davantage du marketing, sa manière de choisir soigneusement les quelques études scientifiques critiques et d'écarter toutes les autres frôle la malhonnêteté. Bien plus sérieux est le livre coordonné par Philippe Fleury, qui montre que « l'agriculture biologique offre des performances environnementales généralement meilleures que celles de l'agriculture traditionnelle », notamment en raison d'une moindre pollution des eaux par les pesticides et d'une moindre consommation énergétique des engrais. Mais il souligne aussi les fortes disparités individuelles, et rappelle qu'il existe des marges de progrès, notamment en intégrant mieux les arbres et les légumineuses, en assurant une plus grande complémentarité entre élevages et productions végétales, et en développant la protection des cultures basée sur des méthodes naturelles.