Avec un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) considéré comme l'un des plus complexes de France, la plateforme chimique de Jarrie est l'un des deux sites isérois qui vont expérimenter des programmes d'accompagnement des risques industriels (Pari). Six autres en France feront de même dans les mois à venir. Ce dispositif vise à accompagner les riverains dont l'habitation nécessite des travaux de protection. Pour la plateforme grenobloise, les 900 logements (800 privés, 100 sociaux) directement soumis à l'aléa, ici essen tiellement toxique, sont situés sur trois communes, dont Jarrie, parmi les quatorze concernées par le PPRT. Un prestataire va être chargé de l'animation : précision du périmètre, mobilisation des habitants, des élus et des professionnels du bâtiment, préparation de la phase opérationnelle, puis assistance complète aux riverains (visites à domicile, aide aux choix d'entreprises, dossiers de subventions, contrôle des travaux, etc.). Un comité de pilotage présidé par le préfet et associant les collectivités, les industriels et la Caisse des dépôts, choisie comme guichet unique, suit le dispositif. Les travaux, estimés à 2 millions d'euros sur trois ans, seront subventionnés à 50 %, Areva et Arkéma en finançant 25 %, comme la communauté de communes du sud-grenoblois. Les habitants pourront aussi bénéficier de 40 % de crédit d'impôt, soit au global 90 % d'aides. À Roussillon, second site isérois concerné, ce taux atteint 95 %.