Ça dépote dans les sols pollués ! Valgo, troisième acteur du secteur derrière GRS Valtech (Veolia) et Sita Remediation, est en pleine croissance. Et embauche, qui plus est, en CDI. La société, qui a démarré en 2004, emploie aujourd'hui 180 salariés, et a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 27 millions d'euros, en croissance de 30 % par rapport à l'année précédente. Pour 2015, l'objectif est résolument ambitieux : 40 millions d'euros, soit encore 20 % de croissance. « Au cours des douze derniers mois, nous avons recruté 19 personnes, et nous en recruterons 19 autres au cours des douze prochains », indique Franck Bouché, directeur général délégué de Valgo.
L'entreprise se construit sur trois piliers : le démantèlement de sites industriels, la dépollution et le désamiantage, et la valorisation des friches industrielles. Logiquement, les profils recherchés sont plutôt techniques. « Quatre chargés d'affaires, deux chefs de projet ou chefs de centre, neuf chefs d'équipe et opérateurs, et des assistants », résume Franck Bouché. Si les trois premiers profils doivent être mobiles, les assistants, eux, sont attachés à un des neuf sites de Valgo, bientôt dix. Les chargés d'affaires (responsable de la relation client, du devis jusqu'au suivi des travaux) et les chefs de projet ont le statut d'agent de maîtrise ou de cadre, en fonction de leur expérience. Ils ont une formation technique, idéalement dans le bâtiment, la dépollution, l'hydrogéologie ou la géologie, voire la chimie, avec un master 2 ou une école d'ingénieurs. Les chefs d'équipe et les opérateurs ont un statut d'ouvrier, d'ouvrier qualifié ou d'agent de maîtrise. Des profils très « chantier » qui ne favorisent pas la parité dans l'entreprise où l'effectif est déjà masculin à plus de 80 %.
À défaut d'une procédure d'accueil forma-lisée, Valgo organise chaque année une à deux réunions plénières, dans une de ses agences, pour son encadrement. « C'est l'occasion pour les nouveaux arrivants de faire connaissance, de faire le point sur l'année en cours et les projets à venir », illustre le directeur général délégué.
Comme il n'existe pas de cursus initial qui correspond totalement aux attentes de l'entreprise, la société mise sur la formation. Les besoins sont définis dans un plan annuel, revu tous les six mois. « Chaque salarié a une formation par an, au pire, tous les deux ans, sans compter les formations amiante, obligatoires. Notre budget formation dépasse cinq à six fois le minimum légal. » Soit de 150 000 à 180 000 euros par an pour une obligation comprise entre 25 000 et 30 000 euros. Certaines formations sont assurées en interne par des cadres référents ou le responsable R & D.
Mais il est difficile de trouver la perle rare. « Nous sommes très sollicités, mais recruter des personnes s'accordant avec notre exigence de mobilité, d'expérience, de polyvalence, d'autonomie et les risques inhérents à nos métiers n'est pas facile », reconnaît Franck Bouché. Ce qui a amené Valgo à s'associer à l'Insa de Rouen pour créer un mastère spécialisé chef de projet « décommissionnement et réhabilitation environnementale », qui prépare aux métiers de déconstruction d'installations industrielles. Il se déroule en partie sur le site de Valgo à Petit-Couronne, en Seine-Maritime, une raffinerie en cours de déconstruction et de dépollution acquise par un groupement emmené par Valgo en 2014. L'opération devrait démarrer en décembre 2015 pour un an. l