Ségolène Royal a présenté devant le Conseil national de l'air un plan d'action pour lutter contre la pollution atmosphérique. Si l'objectif est ambitieux – rendre les villes respirables d'ici à cinq ans –, les moyens basés sur le volontariat ne sont pas à la hauteur. La principale mesure annoncée par la ministre de l'Écologie consiste à réactiver la pastille verte rebaptisée « certificat qualité de l'air ». Le dispositif va classer les véhicules en fonction de leur niveau de pollution sur une échelle de 1 à 6 avec six pastilles de couleur différente (du vert au gris) et une bleue pour les véhicules électriques. De quoi identifier les plus vertueux et permettre aux collectivités qui le décideront de leur offrir des conditions de circulation et de modalités de stationnement privilégiées. Reste que le certificat mis en place en janvier 2016 sera une démarche volontaire pour les automobilistes ! Autre annonce : le lancement d'un appel à projets « Villes respirables en 5 ans ». En contrepartie d'un appui financier et méthodologique, les agglomérations lauréates devront mettre en œuvre des mesures radicales en matière de mobilité, mais également dans les domaines industriel, agricole et résidentiel. Là, les critères de sélection des candidats sont précis, en particulier sur les actions à prendre hors mobilité. Par exemple, la réalisation d'audits air-énergie sur la totalité des entreprises du territoire et la lutte contre la dispersion des polluants liés à l'épandage. Chaque territoire lauréat recevra un million d'euros. Parmi les réactions, celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a salué la création du certificat qualité de l'air et rappelé que dès le 1er juillet la capitale expérimentera l'interdiction de circulation des poids lourds et autocars les plus anciens.