Une diminution des droits de port en contrepartie d'un effort environnemental : initiée en 2009 par les ports du Havre, de Rotterdam, d'Amsterdam, d'Hambourg et d'Anvers, la démarche de mise en place d'un index ESI s'est progressivement diffusée dès 2013. Le but est d'accorder des incitations aux navires qui apportent une contribution significative à la réduction des émissions de polluants tels que le dioxyde de soufre (SO2) et les oxydes d'azote (Nox). Et d'inciter les armateurs à aller au-delà des seules exigences réglementaires. Un score de 1 à 100C'est à partir de plusieurs paramètres - performance de la motorisation, des équipements présents à bord et qualité des carburants utilisés – que l'indice délivre un score sur une échelle de 0 à 100. Plus le score est élevé, moins le navire pollue. Le port d'Anvers accorde par exemple une réduction de 10% pour un score de 31 ou plus. En France, outre le port du Havre, ceux de Rouen et Paris - tous trois sont réunis au sein de Haropa – s'y sont mis. Haropa estime consacrer à cette démarche un budget de 200 000 euros. La Rochelle passe aussi à l'acteDans son dernier bilan développement durable cette place portuaire indique avoir appliqué cette tarification préférentielle « pour la première fois en 2015 ». Et dans sa nouvelle lettre de la qualité de l’air, la Dreal Normandie ajoute qu'après cinq années de test et d’expériences dans les ports de l'axe Seine un bilan positif a été tiré et qu'une réflexion s'engage en vue d'étendre un peu plus cet index, « pour prendre plus globalement en compte la performance environnementale des navires (déchets, sensibilisation de l’équipage) ». Morgan Boëdec