L’exposition des femmes enceintes aux particules fines serait néfaste pour les fœtus. C’est ce qu’affirme une étude de l’Inserm, publiée le 15 mai dans la revue « Archives de pédiatrie ».
D’après les chercheurs, « une exposition à la pollution lors de la grossesse peut entraîner des retards de croissance intra-utérine ». L’Inserm rappelle qu’en France, en 2012, « 2,3 % d’enfants sont nés hypotrophes », soit une naissance à terme avec un poids inférieur à 2,5 kilos. La moitié de ces naissances hypotrophes serait due à l’exposition aux particules atmosphériques durant la grossesse. « Cette hypotrophie entraîne par la suite de nombreuses conséquences sur le développement avec, pour certains enfants, un important retard de développement intellectuel », ajoutent les chercheurs de l’équipe d’épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires.
De plus, la prise en charge de ces nouveaux-nés « sur l’ensemble de leur vie », s’élèverait à environ 1,2 milliard d’euros pour les pouvoirs publics. La chercheuse, directrice de recherche Inserm en charge de l’étude, Isabella Annesi-Maesano explique que « les coûts estimés sont supportés par les pouvoirs publics qui financent les structures de soin et de prise en charge. Les coûts restants : garde des enfants à domicile, absentéisme parental, éducation spécialisée, restent à la charge des familles ».
Ainsi, selon ces chercheurs, il s’agirait de « mettre en place des mesures de santé publique » pour protéger les femmes enceintes. Une recommandation de limitation de circulation lors des pics de pollution, est par exemple avancée.