A l’occasion des Assises de la transition énergétique, qui se tiennent du 31 mai au 2 juin à Genève (Suisse), l’Agence de la transition écologique (Ademe) a dévoilé plusieurs études exclusives sur les énergies renouvelables et de récupération (EnR&R). Ces études portent sur les bénéfices économiques et climatiques liés au développement des EnR&R en France, sur les coûts de production des EnR électriques et sur l’évolution des prix de l’immobilier à proximité des parcs éoliens.
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Côté coûts de production, les EnR électriques tirent leur épingle du jeu depuis 10 ans : – 80 % sur le photovoltaïque et – 40 % sur l’éolien terrestre, « ce qui leur permet d’atteindre des coûts comparables à ceux des nouveaux moyens de production conventionnels », fait savoir David Marchal, directeur exécutif adjoint expertises et programmes à l’Ademe. S’agissant du chauffage domestique individuel, la chaudière à bois reste la solution la plus compétitive. Concernant la chaleur dans le collectif et le tertiaire, ce sont la biomasse et la géothermie qui deviennent économiquement intéressantes. « Malgré cette compétitivité en coût complet, les coûts d’investissement plus importants des EnR justifient de maintenir les soutiens publics », précise David Marchal.
Enfin, l’Ademe s’est penché sur l’impact du développement de l’éolien sur les prix de l’immobilier à proximité des parcs. Conclusion ? « L’impact sur les prix de l’immobilier est de l’ordre de – 1,5 % dans un rayon de 5 kilomètres autour d’une éolienne, et nul au-delà », indique Bénédicte Genthon, directrice adjointe de la direction bioéconomie des productions et énergies durables à l’Ademe. Ce chiffre est à mettre au regard des marges d’erreur des estimations immobilières, qui varient de +/- 10 à 20 % sur un marché peu actif tel que le marché en zone rural. Par ailleurs, « les biens immobiliers situés à proximité des parcs éoliens restent des actifs liquides », conclut Bénédicte Genthon.