La pollution de l’air étouffe les citadins en Europe. C’est ce qui ressort de la récente étude publiée dans la revue « Science of the Total Environment » et menée par des chercheurs du CNRS et de l’Inserm sur la relation entre l’exposition aux pics de pollution et la mortalité aggravée du Covid-19. La publication révèle que lorsque la qualité de l’air est mauvaise, la mortalité liée au coronavirus se rajoute aux conséquences sanitaires connues telles que les maladies respiratoires, et crises cardiaques.
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« L’analyse montre un phénomène accru de mortalité environ une semaine après l’apparition d’un fort pic de pollution, qui décroît une fois le pic de pollution passé, sur toutes les villes étudiées en Europe de l’ouest », explique Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS.
« Réforme des pics de pollution »
L’association pour l’amélioration de la qualité de l’air Respire a rapidement réagi à cette corrélation démontrée dans l’étude entre pic épidémique et pic de pollution atmosphérique. « Le gouvernement n’a toujours pas déployé de politiques publiques ambitieuses pour améliorer la qualité de l’air en France, malgré sa double condamnation par le Conseil d’État en 2021 et la Cour de justice de l’Union européenne en 2019 », tacle l’association dans un communiqué.
À l’approche de l’hiver et de la recrudescence des virus hivernaux, Tony Renucci, directeur général de Respire, appelle le gouvernement à « réformer complètement la procédure de gestion des pics de pollution en France pour adopter des mesures automatiques et contraignantes qui protègent la santé de la population ».
Cette « nouvelle procédure de gestion » des pics de pollution sera proposée par l’association à l’automne, afin de limiter les effets de « la prochaine tempête épidémique ».