Les stations de mesure Bruitparif ont relevé une diminution de 40 % du bruit en moyenne le dimanche 18 septembre par rapport à un dimanche habituel. Crédit : Adobe Stock
L’association Airparif a observé une diminution de 2,2 décibels (A) lors de la huitième édition de l’opération « Paris Respire sans voiture », tenue dimanche 18 septembre.
Dimanche 18 septembre, les voitures et deux-roues ne pouvaient plus circuler dans les rues de la capitale de 11h à 18h. Bruitparif a profité de cette journée sans voiture afin de suivre l’évolution de l’environnement sonore lors de la nouvelle édition de l’opération « Paris Respire ». Les stations de mesure de l’association ont relevé une diminution de 40 % des émissions sonores en moyenne par rapport à un dimanche habituel.
Les stations de mesure de Bruitparif sont déployées à proximité des axes routiers dans Paris. Pour rendre compte de l’impact de l’opération sur l’environnement sonore, l’association a comparé les niveaux sonores observés le dimanche 18 septembre, entre 11 et 18h, avec ceux relevés les dimanches en temps normal (après crise sanitaire). « La comparaison a été faite avec la médiane des dimanches sur une année : du dimanche 5 septembre 2021 au dimanche 11 septembre 2022 (hors dimanches de la période allant du 17 juillet 2022 au 28 août 2022 inclus) », fait savoir Bruitparif.
Toutefois, Bruitparif précise que les niveaux de bruit moyens mesurés lors de l’opération « Paris Respire » ne sont pas uniquement dus aux niveaux générés par la circulation. Le bruit peut être d’origine aérienne et ferroviaire et également issu de nombreuses activités récréatives au sein des quartiers animés, ou encore des chantiers de longue durée.
Un effet majeur sur le bruit
Les résultats de l’étude démontrent une corrélation entre l’opération et l’abaissement du bruit dans les axes routiers. Selon les données publiées, la baisse globale de bruit a été de 2,2 dB(A) entre 11h et 18h, soit une baisse « de 40 % des émissions sonores en moyenne par rapport à un dimanche habituel ». D’après l’association, l’amélioration la plus significative a été mesurée sur le quai de Gesvres avec une baisse de 4,2 dB(A), soit moins de 62 % d’émissions sonores.
Sur le boulevard périphérique, resté ouvert à la circulation, les niveaux de bruit sont restés proches de ceux d’un dimanche habituel. On y constate un niveau sonore en augmentation de 0,5 dB(A) sur la station située au niveau du boulevard périphérique Porte d’Auteuil et en diminution de 0,3 dB(A) sur la station située au niveau du boulevard périphérique Porte de Vincennes.
« Nos résultats rappellent l’importance du trafic routier sur le bruit en zone urbaine. Chacun peut ressentir l’apaisement et la modification de l’environnement sonore qu’apporte une diminution du trafic automobile. Nos études montrent que l’effet sur le bruit est majeur et qu’il est immédiat. Il est même plus important que celui sur la pollution de l’air. En effet, nos capteurs mesurent une diminution moyenne de 40 % des niveaux de bruit tandis que les études d’Airparif montrent une diminution de 20 % des concentrations de NO2 – ce qui est déjà remarquable », conclut Olivier Blond, président de Bruitparif.