Accueil > Actualités > Pollutions > Selon une étude, les dirigeants directement exposés aux fortes chaleurs diminuent les émissions de CO2 de leurs entreprises plus que les autres
Alors que le réchauffement climatique devient une réalité de plus en plus palpable dans les pays industrialisés du Nord , une étude, basée sur des recherches émergentes sur l’effet du « réchauffement local », indique que ce dernier agit positivement sur la prise de conscience des dirigeants d’entreprises.
Est-ce une nouvelle illustration de ce que d’aucuns appellent « la pédagogie des catastrophes » ? Une étude récente, menée par les professeurs Alexandre Garel et d’Arthur Petit-Romec, travaillant respectivement pour les écoles de commerce Audencia et Toulouse Business School, suggère que « les dirigeants exposés à des températures anormalement élevées réduisent davantage les émissions de carbone de leur entreprise ». Autrement dit, notent les auteurs, « il semblerait que les dirigeants révisent leur perception de la réalité de réchauffement climatique et, par conséquent, sont plus susceptibles d’initier des actions concrètes pour diminuer leurs émissions ».
Plus précisément, en sa basant sur un échantillon de 647 entreprises américaines cotées, étudiées entre 2002 et 2018, les chercheurs ont constaté que, « dans les deux années suivant l’expérience des chaleurs accrues par leur dirigeant, les entreprises réduisent en moyenne leurs émissions de carbone de 27 tonnes par million de dollars d’actifs, par rapport aux entreprises dont les PDG n’ont pas été exposés à des températures anormalement élevées », observent Alexandre Garel et Arthur Petit-Romec. Leur analyse repose sur un ensemble de recherches émergentes sur l’effet du « réchauffement local », qui suggère que « les jugements des gens sur le réchauffement climatique et ses conséquences sont influencés par les températures locales récentes », écrivent encore les deux professeurs.
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Article publié dans
Environnement Magazine n° 1799.