L'Application Programming Interface (API) permet aux applications de communiquer entre elles. Crédit : Adobe Stock
Le collectif API Thinking lance le label API Green Score qui vise à encourager les acteurs du numérique à repenser leur approche en matière d’éco-conception et de réduction de l’impact environnemental de leurs API (Application Programming Interface).
À l’ère du tout numérique, les APIs sont omniprésentes jouant un rôle essentiel dans la communication entre les applications. Cependant, la façon dont elles sont conçues participe à la pollution numérique. En effet, le secteur est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre et de 6 à 10 % de la consommation d’électricité mondiale. Un fléau auquel s’attaque le collectif API Thinking via son label API Green Score qui valorise chaque interface logicielle numériquement responsable.
L’aventure de ce collectif démarre en 2020, à l’initiative de Julien Bichon, expert en API. Son objectif consistait à rassembler les personnes travaillant sur les API dans le secteur banque-assurance et de la fintech, donnant naissance à l’API Thinking. « Aujourd’hui, le collectif regroupe toutes celles et ceux qui œuvrent au quotidien autour des APIs et qui partagent un point commun : avoir déjà initié une démarche d’API ou avoir pour projet de le faire », avance son fondateur. Celui-ci a développé l’API Green Score, un outil destiné aux concepteurs, propriétaires et utilisateurs d’API afin de les aider à mesurer leur impact numérique sur l’environnement. Il est composé d’un guide de bonnes pratiques et d’un label qui atteste de l’éco-conception des API.
Une évaluation à 360°
Concrètement, le label API Green Score analyse à 360° chaque API, en se concentrant sur sept domaines différents : le cycle de vie des API, l’échange de données, les données, l’architecture, les outils, les infrastructures et la communication. Parmi ces domaines, le label évalue notamment l’optimisation des requêtes pour limiter les informations renvoyées, la réduction du nombre de versions d’API, la création d’un référentiel consommateur et l’urbanisation avec la gouvernance des données. Il promeut également l’utilisation d’une infrastructure adaptative, la proximité des centres de données et la réduction du nombre de fournisseurs de cloud entre le consommateur et le backend. Ces métriques fournissent ainsi une évaluation pertinente et réaliste de l’impact des APIs sur l’environnement, que les parties prenantes peuvent utiliser et adapter en fonction de leur entreprise.