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POLLUTIONS

Tribune | « L’Eco-Score n’est pas mort »

PUBLIÉ LE 8 AVRIL 2024
PATRICK ASDAGHI, COFONDATEUR DE CARBON MAPS
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Tribune | « L’Eco-Score n’est pas mort  »
Patrick Asdaghi / Carbon Maps
L’affichage environnemental sur les vêtements est une initiative positive, mais celle-ci ne doit pas éclipser le dispositif prévu pour le secteur alimentaire, estime dans cette tribune Patrick Asdaghi, cofondateur de Carbon Maps.

Le 13 mars dernier, Olivia Grégoire a ouvert les Rencontres de la Transparence dans l’optique d’accoucher d’un indicateur “Origine-Info” qui vise à renforcer l’information du consommateur sur l’origine des ingrédients des produits alimentaires. Cet impératif de transparence semble être au cœur des préoccupations du Gouvernement. En effet, quelques jours avant cette réunion, le ministre de la Transition écologique annonçait en grande pompe la finalisation d’un affichage environnemental à destination du secteur textile ; dans un contexte de levée de bouclier contre la fast fashion. Malgré ces initiatives positives, le secteur agroalimentaire est toujours en attente des derniers paramètres du Gouvernement pour un affichage environnemental alimentaire. 

Bien évidemment qu’il faut prendre à bras-le-corps la pollution engendrée par l’industrie textile. Mais n’oublions pas que le secteur alimentaire est responsable de 22% de l’empreinte carbone des Français ; ce qui en fait le second poste le plus polluant. En ce sens, l’Origine-Info est une bonne idée. Mais, il serait très dommageable que ce dernier dévoie le Gouvernement des ambitions affichées en matière d’affichage environnemental pour le secteur alimentaire. Car, voilà maintenant plus de trois ans que l’article 2 de la loi Climat Résilience promet la mise en place d’un affichage environnemental, volontaire certes, non seulement pour le textile mais aussi l’alimentaire. 
 
Or, la récente émulation du Gouvernement pour promouvoir une consommation durable semble omettre cet outil. Pourtant, l’affichage environnemental des produits alimentaires est plébiscité par 86% des Français. Voyons la réalité en face, l’ensemble de la chaîne agroalimentaire est mobilisée pour une meilleure information sur l’impact environnemental de leur alimentation.  
 
C’est d’ailleurs dans cette optique que le Premier ministre a annoncé au mois de février dernier, la mise en place d’un affichage détaillant l’origine géographique des produits alimentaires. Une intention qui prend corps à travers l’Origine-Info. Pour autant, cet unique critère ne peut traduire l’intégralité des indicateurs qui déterminent l’impact environnemental. Il ne s’agit pas du seul moyen pour impulser des changements nécessaires dans nos modes de consommation alimentaires. Il convient de prendre en compte un large panel d’indicateurs comme l’artificialisation des sols, la diversité des infrastructures agro-écologiques ou encore le respect du bien-être animal.  
 
L’attente et l’impatience de la filière agroalimentaire autour de l’affichage environnemental alimentaire est très grande. Après moultes phases de consultation et rapports scientifiques sur le sujet, le Gouvernement n’a toujours pas tranché. Les décisions prises pour l’industrie textile ne peuvent délaisser la filière agroalimentaire. Les solutions techniques sont là, il est impératif que le Gouvernement acte ses engagements. 
 
Le ministre de la Transition écologique prévoit la publication d’un décret fin avril pour dévoiler la méthode retenue pour l’affichage environnemental textile. Face à cette situation, l’ensemble de l’industrie agroalimentaire doit continuer de montrer toute sa mobilisation, pour que l’affichage environnemental alimentaire voit enfin le jour. C’est la condition sine qua non pour modifier à la fois les modes de production et de consommation, pour qu’il soit véritablement plus respectueux de l’environnement. 
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