Durant le dépotage, les gaz sont renvoyés au camion-citerne, mais le simple fait de s’assurer de la décharge complète du contenu de la citerne amène à l’ouverture fréquente de cette dernière par l’exploitant. Autre aspect : au service, la captation absorbe de l’air en même temps que les COV et renvoie en cuve un volume plus important de gaz, le surplus étant évacué par la soupape de sécurité. Cette situation, inacceptable du point de vue environnemental, l’est aussi économiquement : les évents qui représentent en moyenne 0,5 % des volumes de carburants, pénalisent fortement la marge de l’exploitant en restant sous forme gazeuse. Covaltech, une jeune entreprise lyonnaise,
a donc eu l’idée de concevoir un système de condensation des évents permettant leur réinjection dans les carburants. La machine, validée avec le soutien de l’Institut français du pétrole, est placée en amont de la soudage de dégazage et condense à – 40 °C les COV qui s’échappent à chaque surpression, lors du chargement de la cuve mais aussi lors du service. Le condensat est renvoyé dans le carburant et le camion-citerne ne contient plus que de l’air non pollué. Le taux de récupération par ce système peut atteindre plus de 99 %. Le retour sur investissement est rapide puisque la consommation électrique n’excède pas 2 € par jour pour un gain journalier de l’ordre de 300 € (trois camions de livraisons). Notons aussi que cette technique pourrait être très utile au développement du réseau d’éthanol E85. Quatre prototypes ont déjà été mis en place et les premières unités commerciales sont en cours d’installation.Cécile Clicquot de Mentque Cliquez ici pour découvrir et vous abonner à La Lettre de l’environnement.Cliquez ici pour écrire à la rédaction de La Lettre de l’environnement.