Cette activité qui mobilise une quarantaine de personnes sur les deux sites de la Rochelle et de Saint-Fons s'arrêtera définitivement à la fin de l'année. Etonnant dans un contexte européen où la politique promeut clairement l'industrie du recyclage des métaux stratégiques. Les ateliers ont été lancés en 2011, moyennant un investissement de 15 millions d'euros à une époque où l'économie des terres rares était tendue en raison des restrictions chinoises, et où la production de lampes basse consommation se développait fortement.Déjà en 2013, la baisse de rentabilité a commencé de se manifester avec l'arrivée de produits de substitution comme les LED, la conjoncture économique défavorable et surtout la réouverture de la Chine et l'émergence d'autres pays miniers proposant des matières premières meilleur marché.
Dans un contexte de forte baisse de prix, explique la direction, l'activité de recyclage ne pouvait plus rivaliser. Après des études de prospection vers un recyclage en boucle ouverte (débouchés autres que les lampes), le groupe a convenu que la concurrence était trop forte. Aujourd'hui, Solvay entre dans une procédure d'information de son personnel et tentera, insiste la direction, de limiter l'impact social de ces fermetures.
Le site de La Rochelle conservera pour sa part ses équipements, déjà utilisés pour les formulations à base de terre rares. Ces matières sont destinées par exemple à la fabrication de pots catalytiques.Catherine Moncel