Ce jeudi 18 avril, le syndicat des régénérateurs de matières plastiques publie son bilan de l’année 2018 : la production de matières plastiques recyclées (MPR) a augmenté de 12% par rapport à 2017.
En 2018, les membres du syndicat des régénérateurs de matières plastiques (SRP) ont produit 435.590 tonnes de MPR, soit 46.000 tonnes de plus qu’en 2017. Ce qui représente une hausse de 12%. Les ventes en France de MPR ont également augmenté de 14%. « Les importations de MPR restent une activité marginale et conjoncturelle pour les membres du SRP, en nette augmentation toutefois par rapport à 2017 : +67% », précise le syndicat. Les exportations sont en hausse de 8% et représentent près de 30% de la production.
Les déchets achetés par les membres du SRP pour produire les MRP proviennent à 58% des filières à responsabilité élargie du producteurs (REP) : emballages ménagers, déchets électriques et électroniques (DEEE) et véhicules hors d’usage (VHU). « Viennent ensuite les différents secteurs industriels (dont l’emballage à 8 %, l’automobile à 7 % …) et les filières volontaires du BTP (11 %) et de l’agrofourniture (5 %) », est-il précisé.
Accélérer pour atteindre les objectifs de la LTECV
Le président du SRP, François Aublé, estime que « de nombreux secteurs industriels se réjouiraient de tels résultats mais force est de constater que, sans efforts supplémentaires et sans changements radicaux à tous les niveaux de la filière, ce rythme de progression ne place pas la filière plastique sur une trajectoire permettant d’espérer atteindre dans les délais prévus, les objectifs ambitieux de la loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte : 100% de recyclage en 2025, ou de l’engagement de la fédération de la plasturgie : 1 million de tonnes de MPR consommées en 2025 ».
Le SRP établit une liste de recommandations : mettre en œuvre une écoconception qui privilégie le recyclage en fin de vie, l’interdiction des centres d’enfouissement technique pour les déchets recyclables, la création de filières de collecte complémentaires, la création de REP sectorielles, ou encore la mise en place d’incitations économiques à l’utilisation des MPR.