En matière de valorisation et recyclage des déchets inertes du BTP, les producteurs de matériaux minéraux ont dépassé, dès 2018, le seuil des 70% fixé par l’Union européenne. Participant à l’économie circulaire, ces déchets recyclés couvrent près de 28 % des besoins en granulats en France.
En avril 2016, l’Unicem, associée à l’UNPG et au SNBPE ont signé avec l’Etat l’un des premiers ECV (Engagements pour la croissance verte), impliquant ainsi les professionnels de la filière dans une démarche de valorisation et de recyclage des déchets inertes du BTP.
Cette initiative avait pour vocation d’adopter une utilisation plus rationnelle des ressources mais aussi d’améliorer et développer la reprise ainsi que le recyclage des déchets inertes du BTP. Elle visait par ailleurs à informer et sensibiliser les maîtres d’ouvrages et les acteurs du recyclage.
Le seuil de 70 % atteint
Dans la directive-cadre « déchet », l’Union européenne a fixé l’objectif de 70% de valorisation des déchets du BTP à l’horizon 2020, figurant également dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015.
Ce seuil de 70% est d’ores et déjà atteint puisque les déchets recyclables sont recyclés à hauteur de 80%, couvrant 28% des besoins en granulats pour la construction.
Pour information, en France l’utilisation de granulats s’élève environ à 435 millions de tonnes par an. Les déchets du BTP sont, eux, estimés à 227 millions de tonnes, dont 93 % sont dits inertes.
Pour la filière, le traitement de ces déchets se décline autour de trois grands axes : le réemploi direct de chantier à chantier, le recyclage via les plateformes appropriées et la valorisation via le remblayage des carrières. Sur ces 211 millions de tonnes de déchets inertes, 148 millions de tonnes sont ainsi recyclées ou valorisées.
Un objectif de 90% pour 2025
Fort du bilan positif de ce premier ECV, l’industrie extractive vise à présent un objectif de 90% de taux de recyclage des déchets inertes à horizon 2025, soit une progression de 8 millions de tonnes. Cela permettrait de couvrir plus de 30% des besoins en granulats du pays.
Elle devrait signer prochainement avec l’Etat un nouvel engagement toujours axé sur l’économie circulaire mais s’enrichissant d’autres axes permettant de pérenniser l’approvisionnement durable en matériaux pour la construction et l’industrie, favoriser la transition énergétique et préserver la biodiversité.