En 2017, les collectivités franciliennes ont collecté 463 kg de déchets ménagers et assimilés par habitant, soit une hausse de 4 kg par habitant par rapport à 2015.
La hausse enregistrée deux ans d’affilée par rapport à l’année 2015, s’observe en particulier sur la collecte en déchèterie (+2,4 kg par habitant), les encombrants (+1 kg par habitant) et les déchets d’emballages et de papiers graphiques (+0,9 kg par habitant). Par ailleurs, « bien que mesurée, il s’agit de la première hausse significative observée depuis 2007 sur les déchets communément collectés dans la "poubelle jaune" », remarque l’Ordif. Les ordures ménagères résiduelles restent stables, à 287 kg par an et par habitant, comme en 2016, après avoir diminué chaque année entre 2000 et 2015. « On observait pendant cette période une moyenne de -7 kg par an et par habitant », précise l’Observatoire.
« La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTEPCV) prévoit une réduction de 10 % du ratio de collecte des DMA entre 2010 et 2020. En Île-de-France, on observe une baisse 2,5 % de ce ratio sur la période 2010-2017 », peut-on lire : « de 506 kg collectés par habitant en 2000, nous sommes descendus à 463 kg par habitant en 2017, et le ratio à atteindre en 2020 est de 427 kg ».
Maillage des déchèteries et recyclage : peut mieux faire
L’Ordif précise que même si le nombre de déchèteries en Ile-de-France a augmenté, pour passer de 150 en 2005 à 176 en 2017, le maillage reste bien moins élevé que dans les autres régions françaises. « On y compte une déchèterie pour 69.000 habitants, alors qu’il y en en a une pour 14.000 habitants en moyenne en France », précise l’Ordif. Sur la métropole du Grand Paris, on trouve en moyenne une déchèterie pour 153.000 habitants. « Cette carence n’est pas compensée par une plus grande activité des déchèteries. En effet, seuls 71 kg par an et par habitant sont collectés en déchèteries dans la région, contre 209 en France (chiffre 2015) », est-il ajouté.
L’Observatoire souligne par ailleurs que deux millions de tonnes de déchets recyclables sont encore mises dans les ordures ménagères : un million de tonnes de matière organique et un million de tonnes de recyclables secs. « Les performances de collecte sélective des recyclables secs stagnent depuis une dizaine d’année à 35 kg par an et par habitant pour les déchets d’emballages ménagers et de papiers graphiques et à 20 kg par an et par habitant pour le verre », indique l’Ordif. En 2017, la collecte des recyclables hors verre atteint 36 kg par habitant.