près de 100.000 tonnes de CO2 biogénique captées seront converties en carburants synthétiques pour l'aéronautique. Crédit : Pixabay
Veolia lance une étude de faisabilité pour l’installation d’unités de production de carburant alternatif au sein de l’unité de valorisation énergétique située à Maia au Portugal.
Donner une deuxième vie aux déchets pour contribuer à la décarbonation de l’aviation. Telle est la mission que s’est fixée le consortium formé par LIPOR (gestion intermunicipale des déchets du Grand Porto), P2X Europe et Veolia. Les partenaires entament des études de faisabilité en vue d’intégrer « les premières unités de production de e-carburant de synthèse en Europe » à l’échelle industrielle dans l’unité de valorisation énergétique (UVE) de Maia au Portugal.
Cette future unité devrait « révolutionner l’industrie de la valorisation énergétique des déchets » tout en permettant de décarboner le secteur de l’aviation. Le projet de captage et valorisation du CO2 (CCU) consistera à capturer, extraire et purifier la partie biogénique du CO2 présent dans le flux de gaz résiduels de l’unité de valorisation énergétique et permettra la production d’e-carburant synthétique bas-carbone pour l’industrie aéronautique. Près de 100.000 tonnes de CO2 biogénique captées seront recyclées pour être converties en carburants synthétiques alternatifs tels que le e-kérosène ou encore le e-diesel.
Cette technologie innovante de CCU peut également être intégrée à l’installation de récupération d’énergie existante, permettant une production d’électricité « à émissions de CO2 quasi nulles, voire négatives ». Pour José Manuel Ribeiro, président du LIPOR, « Ce projet est un bon exemple de la manière dont les systèmes de gestion des déchets peuvent contribuer à la décarbonation de l’économie et à la neutralité carbone. Ils peuvent ouvrir la voie à des projets innovants comme celui que nous allons mettre en œuvre et qui aidera le Portugal à se positionner parmi les premiers pays à investir dans l’économie circulaire du carbone. »