Les arrêtés d’agrément des systèmes individuels de Renault, Volkswagen et Stellantis au titre de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) chargée de la gestion des véhicules hors d’usage (VHU), ont été publiés les 27 juin, 6 et 9 juillet. Federec s’est vivement positionnée contre ces décisions et a promis une réponse « musclée».
La filière REP compte donc quatre acteurs agréés jusqu’au 31 décembre 2029.
Le premier agréé a été l’éco-organisme Recycler mon véhicule en avril dernier, créé par une partie des constructeurs adhérents de la Chambre syndicale internationale de l’automobile et du motocycle (CSIAM), comme BMW, Ducati, Mercedes-Benz, Mitsubishi Motors, Peugeot Motocycles, Porsche, Volvo Cars, Smart ou Yamaha...
Avec l’obtention de l’agrément, Renault, Volkswagen et Stellantis récupéreront les VHU de leurs propres marques. Plus spécifiquement, Renault prendra en charge les véhicules en fin de vie de marque Renault, Dacia, Alpine et Mobilize, Volkswagen sera chargé des VHU Volkswagen, Audi, Seat, ou Skoda et Stellantis s’occupera entre autres des véhicules Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel, Fiat, ou encore Jeep.
Federec s’insurge
Suite à la publication de l’arrêté d’agrément du système individuel de Renault, la Fédération Professionnelle des Entreprises du Recyclage (Federec) a vivement réagi dans un communiqué de presse. « Federec considère en effet que le droit de préférence est contraire au principe de la REP VHU (Véhicules Hors d’Usage), qui cible au départ la lutte contre la filière illégale et la performance environnementale. Sans impact sur la recyclabilité du produit, il soulève, en outre, des préoccupations importantes de concurrence », a expliqué la Fédération, qui a promis des « actions musclées ».
« Il s’agit d’une ligne rouge que la profession défendra sans compromis, ce sont nos entreprises qui portent les investissements, assument le coût des matériaux non recyclables et doivent impérativement conserver la maîtrise de la matière produite par leurs installations pour les faire vivre », a ajouté le président de la Fédération, François Excoffier.