« La RSE ne peut s’entendre sans une vision et une gestion long terme »

Comment concilier actions de court terme et objectif à long terme en matière de RSE ?

La RSE est portée par une vision à long terme alors qu’elle nécessite des initiatives et investissements immédiats. Cette double  injonction à agir à des horizons temps différents, chez PMI nous la réconcilions d’abord au travers de notre transformation. Nous avons investi plus de 8 milliards de dollars en R&D pour développer des alternatives à nocivité réduite à la cigarette pour les fumeurs adultes qui sinon continueraient de fumer. Nous nous sommes engagés à ce que les ventes de cigarettes représentent moins de la moitié de notre activité d’ici 2025. En cohérence avec nos engagements, cette transformation s’accompagne de la revue de nos modèles opérationnels.

Comment mesurez-vous les progrès réalisés ?

Nous avons la conviction que l’on ne gère bien que ce que l’on mesure. Les certifications et labels que nous obtenons sont autant d’étapes qui rendent palpables et objectivent nos progrès. Ces regards extérieurs que portent les certificateurs et agences de notations sur nos actions et trajectoires sont de réels moteurs de progrès. Fin 2020, le CDP a attribué à PMI  la prestigieuse note “triple A” pour ses actions contre le changement climatique et en faveur de la protection des forêts et de la gestion de l’eau. Cette reconnaissance a été un moment de fierté collective pour notre entreprise. Seules 10 entreprises au monde bénéficient de ce statut parmi les 9600 notées.

Quel gage tangible de la prise en compte de la RSE dans la  conduite de vos activités pouvez- vous nous donner ?

Il y a tout juste un an, la RSE a été placée sous la responsabilité d’Emmanuel Babeau, le directeur financier de PMI. Il y a ainsi un alignement parfait entre la gestion long terme des décisions d’investissement et celle de nos engagements climatiques, environnementaux et sociaux. Je vais vous donner un exemple illustratif très concret : celui du prix du carbone. Nos décisions d’investissement sont aujourd’hui prises avec une hypothèse de prix de la tonne de carbone de 65$ afin d’intégrer cette externalité dans le calcul du retour sur investissement de nos choix industriels.

* La Carbon Disclosure Projet est une organisation à but non lucratif qui publie l’impact environnemental des plus grandes entreprises mondiales.