Ne plus se focaliser sur le seul « made in France » des modules. C'est un des messages délivrés par un guide que l'Ademe consacre au photovoltaïque et collectivités territoriales. « Les bénéfices ne se limitent pas aux seules usines de fabrication, tant s'en faut. Ces opérations sont aussi source de richesses à long terme pour les collectivités », écrivent les auteurs. Dans la chaîne de valeur, c'est plus en aval qu'en amont qu'une collectivité peut agir. C'est-à-dire dans le choix et le critère « pertinent de sélection » de proximité géographique des installateurs et des entreprises de maintenance : « Il y a là une forte valeur, non délocalisable », pouvant contribuer à l'économie locale. Les phases d'études, de montage, de réalisation nécessitent parfois des experts nationaux ou ne sont maîtrisées que par une poignée de professionnels. L'exploitation représente « l'étape la plus intéressante pour les territoires », car elle mobilise idéalement une main-d'œuvre de proximité, des emplois donc et génère des recettes grâce à la vente d'électricité. Le guide s'intéresse ainsi aux bénéfices qu'une petite commune des Pyrénées-Orientales, Ortaffa, a su tirer de son entente avec le développeur d'un parc « agrisolaire » au sol de 25 MW inauguré l'été dernier. Pour installer son parc sur 87 hectares, l'opérateur Juwi a pris en charge des actions de valorisation du patrimoine agricole : replantation de vignes AOC, mise à disposition du site pour le pâturage, installation de ruches d'un apiculteur local…