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Territoires à énergie positive : à l'heure de la montée en puissance 

PUBLIÉ LE 26 JUILLET 2016
LA RÉDACTION
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Salle comble à l'hôtel de Roquelaure, à Paris, le 22 juillet : près de 300 élus, techniciens de collectivités ou conseillers municipaux ont répondu présent à l'appel à rassemblement des territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) lancé par la ministre de l'Environnement. Chacun est venu avec, dans sa besace, ses doléances, ses projets et montages innovants, ses tableaux et besoins de financement pour partager - ou tout simplement écouter - des retours d'expériences tellement nombreux qu'ils sont désormais répartis par atelier de travail thématique. Des élus ont ensuite goûté au luxe d'accompagner la ministre pour assister à l’Elysée à la cérémonie, présidée par François Hollande, d'anniversaire de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. "L'ensemble des règles et décrets découlant de cette loi est enfin sorti. Ce fut un travail long et difficile", ne cache toutefois pas la ministre.Parallèlement à l'entrée en application de cette loi sont montés en puissance ces territoires dits à énergie positive. "Ils sont aujourd'hui 400 à être ainsi labellisés suite à l'appel à projets lancé en septembre 2014. Le ministère a donné l'impulsion ; désormais charge à ces collectivités d'être forces d'entraînement, et d'accompagner en tant que précurseurs la montée en puissance des actions de transition énergétique. En participant à un réseau, à une communauté d'acteurs. En partageant leur expertise avec celles qui sont moins avancées ou manquent parfois de moyens et d'ingénierie", motive Ségolène Royal.Des témoignages concretsSur l'intérêt ou non de doter son territoire d'une société d'économie mixte (Sem) pour piloter ce type de projets est intervenu Patrick Sabin, maire d'une petite commune de l'Aude. Il y a un an et demi la communauté de communes dont il est par ailleurs le vice-président a créé la Sem "Tepos de la Haute Lande". Son but ? Créer une synergie entre les différents acteurs locaux et amorcer la pompe financière avec des opérations simples dégageant à court terme des revenus, et ce afin de pouvoir financer ses activités. "Des centrales photovoltaïques vont ainsi être installées sur nos bâtiments publics. Les 500.000 euros accordés via l’appel à projets nous aident. Il est aussi envisagé de proposer aux habitants de mettre à disposition leur toiture pour l’installation de centrales PV par la Sem. En contrepartie, celle-ci rétrocédera l’intégralité des bénéfices générés par la production solaire au propriétaire. Et ce afin qu'ils financent des travaux de rénovation énergétique du logement", explique Patrick Sabin, visiblement fier d'une boucle ainsi bien bouclée.Autre témoignage, celui de Castelnaudary (Aude). La ville a œuvré pour bâtir des bâtiments à énergie positive dans le logement social. Avec un bailleur social et l’entreprise Terreal, fabricant de matériaux de construction en terre cuite, elle a fait sortir de terre deux maisons à énergie positive dans un écoquartier (pour en savoir plus sur cette initiative). Après avoir signé il y a un an et demi sa convention TEPCV elle a touché une enveloppe de 500.000 euros pour conforter ce projet et continuer à en mesurer les retombées, déjà très positives (ces maisons produisent plus qu'elles ne consomment). Mais aussi - ce qui sera moins aisé – pour dupliquer l'expérience dans du logement ancien (une résidence pour personnes âgées à rénover). Faire aboutir des projetsL'aide apportée vient aussi à l'appui d'investissements lourds à porter pour les collectivités. C'est le cas à la Seyne-sur-Mer (Var). La ville a, et ce n'est pas un cas isolé, des finances très fragiles. Elle ambitionne néanmoins de faire tourner son système innovant de récupération de la chaleur de la mer pour chauffer des logements. "Cette boucle de thalassothermie est en place mais le dispositif est plombé par des problèmes juridiques et financiers. Des travaux restent à financer. Par ailleurs l'aide sera fléchée vers le chantier de rénovation de l'éclairage public, défectueux et qui nous coûte 900.000 euros par an, soit près de la moitié de notre facture d'énergie ! Parmi les élus, cela a tout de suite fait l'unanimité. C'est une évidence tant pour les économies à réaliser que pour la sécurité dans les rues et la réduction de la pollution lumineuse", témoigne Denise Reverdito, adjointe au maire en charge de l'aménagement durable du territoire. Liens entre biodiversité et énergieLa ville de Muttersholtz (Bas-Rhin) a restauré la végétation de ses bords de berges, la ripisylve. "Il faut aujourd'hui les gérer, les tailler. Cette importante production de bois pourrait nous permettre de chauffer nos églises, écoles et salles de mairie. Mais valoriser cette biomasse en circuit court a un coût, d'où notre convention TEPCV signée il y a un an", resitue Patrick Barbier, le maire de cette commune de 2.000 âmes située en plein cœur d'une vaste zone humide classée Natura 2000. "L'enveloppe va aussi nous aider à financer les travaux de remise en service d'une micro-centrale hydroélectrique fermée depuis un demi-siècle sur le Rhin et dont la production couvrira une partie de nos besoins."Morgan Boëdec
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