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TERRITOIRES

Un évêché transformé en siège social à énergie positive

PUBLIÉ LE 23 JANVIER 2017
LA RÉDACTION
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1350 euros. C'est le coût par mètre carré de la transformation d'un bâtiment du XVIIe siècle de l’évêché d'Auch en pierre de taille en siège social à énergie positive et autonome en énergie. Par quel miracle le maître d’œuvre et d'ouvrages Addenda a-t-il atteint ce coût proche de celui d'une restructuration classique ? « Une vraie réflexion en amont nous a permis de rationaliser les coûts sans baisse de qualité, en attribuant notamment plusieurs fonctions à chaque dispositif », répond Alain Castells, gérant de la société spécialisée dans l'assistance à maîtrise d'ouvrage HQE.Baptisé Pierre verte, le bâtiment est occupé depuis le printemps mais n'a été officiellement inauguré qu'à la mi-septembre. Ses 1 000 m² dessinés par l'architecte Frédéric Airoldi accueillent, donc, le siège social d'Addenda mais aussi l'antenne gersoise du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). Les premières sessions de formations sur la rénovation thermique du bâti ancien organisées conjointement par les deux structures devraient d'ailleurs débutées dans quelques semaines. Avec toute la matière, sur place, pour organiser des travaux pratiques grandeur nature…Cette opération de rénovation constitue une vitrine du savoir-faire d'Addenda, mais pas seulement. « C'est aussi un manifeste. La rénovation de ce bâtiment situé en zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), montre que le bâti historique ancien peut être rénové avec la même exigence que pour le neuf et dans des conditions financières raisonnables. Les centres anciens sont trop souvent délaissés par les acteurs économiques en raison de l'obsolescence énergétique du patrimoine bâti. Tous les maîtres d'ouvrages locaux peuvent pourtant reproduire ce type de projet », prêche Alain Castells.Techniquement, la première contrainte a été de conserver l'aspect extérieur et la structure en brique du bâtiment. Isolation par l'extérieur interdite donc ! Et intérieure également, sous peine de perdre l’inertie thermique de la construction et sa perméabilité à la vapeur d'eau. La solution ? Ne pas isoler les murs et compenser par une isolation renforcée de la toiture, des sols et des vitrages. « Nous avons donc du nous contenter d'une consommation prévisionnelle de chauffage avoisinant les 80 kWh/m²/an », note le chef d'entreprise. Associée à une unité de cogénération (turbine Scroll de 40 kW), la chaufferie bois à granulés produira également de l'électricité entre octobre et avril. Le bâtiment est relié au réseau électrique par sécurité, mais est conçu pour en être indépendant. Ont été combinés pour atteindre ce Graal, sobriété énergétique des équipements techniques, production photovoltaïque (100 m² à l'arrière du bâtiment), stockage (batteries lithium-plomb), et, un bus continu permettant d'alimenter directement, en réduisant les pertes dues à la double conversion courant continu/courant alternatif, l'éclairage et l'informatique. Le contenu carbone et le caractère renouvelable des matériaux utilisés ont également été étudiés avec attention : éléments structurels en bois, isolation en fibre de bois et ouate de cellulose… et 32 tonnes de terre crue ! L'opération a en effet donné naissance à un nouveau matériau : le Duoterre, une cloison en structure bois remplie d'une âme en fibre de bois, enduite de terre crue puis patinée avec des pigments naturels et de l'huile de lin. « Environ 10 % plus chères que des cloisons classiques, elles sont produites en circuit court par des artisans locaux », complète Alain Castells qui précise n'avoir volontairement pas sollicité de certification pour ce projet bousculant trop les codes. Fabian Tubiana
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