Depuis le début du mois de juillet, le gouvernement laisse entendre que les grands projets ferroviaires notamment, seraient mis en pause par manque de moyens financiers. Sur France Inter, la ministre chargée des transports l’a confirmé.
Jeudi 20 juillet 2017 sur France Inter, la ministre des Transports, Elisabeth Borne a confirmé que les grands projets d’infrastructures seraient mis « en pause ». Emmanuel Macron l’avait déjà évoqué lors de l’inauguration de la ligne grande vitesse (LGV) Paris-Rennes le 1er juillet. « On va marquer une pause parce qu’il est indispensable de réfléchir à ce que doivent être nos politiques en termes de mobilité pour les prochaines années », a annoncé la ministre des Transports. Au centre de la problématique : « une impasse financière », face à laquelle le gouvernement souhaite donner la priorité à la restauration des infrastructures existantes. « Alors qu’on inaugure deux lignes à grande vitesse, 5 300 kilomètres de lignes font l’objet de ralentissements faute d’avoir été suffisamment entretenus », a assené la ministre. Ainsi, la LGV Lyon-Turin, la LGV Bordeaux-Toulouse, ou le canal Seine-Nord sont directement visés.
Elisabeth Borne a toutefois déclaré que ces grands projets ne seront pas abandonnés : « on va faire une loi de programmation sur les cinq prochaines années. » Le Premier ministre Edouard Philippe avait déjà annoncé l’établissement d’une « trajectoire de financement crédible » des projets « dont on ne sait pas comment ils sont financés », en faisant notamment référence au canal Seine-Nord. Début juillet, les Transporteurs fluviaux de France (TFF) et les collectivités des Hauts-de-France s’inquiétaient d’une éventuelle pause dans ce projet de grand canal européen, dont ils rappelaient les financements attribués par l’Europe, à hauteur de deux milliards d’euros, et par les territoires (environ 1 milliard d’euros).